La Conférence stratégique des cadres de la Diaspora, ce vendredi à Dakar, a été une belle occasion pour l’Etat du Sénégal à inciter ses compatriotes à venir investir dans divers domaines pour le développement économique et social.
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a justifié sa présence «par la pertinence de cette très belle initiative». Moise Diegane Sarr présidait la première édition de la Conférence stratégique, ce vendredi, à Dakar. «Voir des cadres de la Diaspora venir au Sénégal pour réfléchir sur la mobilisation de l’expertise et de l’investissement des Sénégalais de l’extérieur «ne pouvait pas nous laisser insensibles; dès que nous avons été contactés, nous leur avons dit, nous serons à vos côtés, avec vous», a-t-il attesté.
Le secrétaire d’Etat a indiqué que la thématique est chère à son Excellence le Président de la République dans la mesure où l’axe 2 du PSE, c’est la promotion du capital humain. A son avis, tout le monde sait que la Diaspora est riche; elle a des profils extrêmement importants dans tous les domaines; et, elle ne demande qu’à servir. «Des hommes et femmes de la Diaspora sont présents dans toute l’architecture institutionnelle de notre cher pays. A l’Assemblée nationale, au niveau du Conseil économique social et environnemental, du Haut conseil des collectivités territoriales, de nos Ambassades et Consulats, du Gouvernement, la diaspora est bien représentée», a indiqué M. Sarr.
Selon lui, cette participation ne doit pas uniquement venir de l’Etat. Il invite tous les segments de la Diaspora à prendre des initiatives identiques à celle-là du Collectif des cadres. M. Sarr a salué la pertinence des communications faites ce jour, 27 décembre 2019, à Dakar. Dans le domaine de la santé, un médecin sénégalais basé à Marseille dit entreprendre pour voir comment accompagner la politique sanitaire du Chef de l’Etat. Dans les domaines de l’agriculture et de l’entreprenariat, une délégation est venue des Etats- Unis d’Amérique, sous la conduite d’un jeune Sénégalais qui a quitté son pays il y a 22 ans. Le secrétaire d’Etat pense qu’il faut être à l’écoute de cette Diaspora, échanger avec elle, libérer cette énergie et encadrer l’investissement.
Depuis la création de leur Association, les membres du Collectif engagent les cadres de la Diaspora à s’impliquer davantage dans le développement socio-économique du Sénégal. «C’est pour accompagner ce type d’initiative que le Président a fait de la Diaspora la quinzième région du Sénégal», a relevé le président Mamadou Fall. Il fait partie des cadres qui croient qu’on peut entreprendre dans ce pays avec le nouvel environnement des affaires marque par l’existence de l’APIX qui permet de créer une entreprise en moins de 48 heures au Sénégal, mais également du Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE), de la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide (DER) est également là, sans compter toutes les autres facilités pas toutes connues par la Diaspora. Il faut seulement faire en sorte que tous ces dispositif place puisse être à la connaissance et à la portée des différentes composantes de la Nation, dont la Diaspora.
Dans la salle de conférence, à cote des représentants de l’Union européenne et des autorités nationales, il y avait une forte représentation de cadres de divers horizons, jeunes ou confirmés (docteurs, ingénieurs, etc. ) qui exercent dans les plus grandes universités, dans de grandes entreprises à travers le monde. Pour M. Fall, il est grand temps d’inciter ces derniers à revenir et à servir. Il estime qu’il y a certes le retour par l’emploi mais que les Sénégalais de la Diaspora doivent plutôt axer leur retour sur la création d’entreprises. « Ces jeunes formés à l’entreprenariat peuvent revenir pour créer de la richesse, de la valeur ici, au Sénégal, et lutter efficacement contre le chômage des jeunes » a-t-il conclu.