Les Lions de la Teranga, qui ont battu la Tunisie 1-0, retrouveront les Fennecs de l’Algérie pour la seconde fois de la compétition.
Le Sénégal va jouer sa première finale de CAN depuis 2002, après avoir battu la Tunisie 1-0, dimanche 14 juillet, au terme d’une demi-finale à suspense, avec intervention de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR), dimanche au Caire.
Un énorme rugissement a saisi au coup de sifflet final dans le Stade du 30-Juin, déserté par les Egyptiens. Un rugissement à la hauteur de la portée historique de l’exploit réalisé par les Lions de la Teranga.
Raillé pour son absence de palmarès, le pays de plus de 15 millions d’habitants tient enfin une seconde chance d’inscrire son nom à la liste des grands d’Afrique, après son unique finale perdue en 2002.
Mental
Eliminés aux tirs au but par le Cameroun en quarts en 2017, les Sénégalais ont cette fois montré un mental conforme à leurs grandes ambitions, en sortant vainqueurs d’un match à rebondissements.
Il leur a fallu se relever quand une main de Kalidou Koulibaly a provoqué un penalty pour les Tunisiens. Mais le gardien Alfred Gomis a arrêté le tir de Ferjani Sassi (75e).
Il leur a fallu se relever après que Henri Saivet s’est raté dans le même exercice face au gardien tunisien Mouez Hassen (80e), au terme d’une séquence folle de cinq minutes, marquée aussi par une bagarre entre journalistes des deux camps en tribune de presse.
Il leur a fallu résister à trois minutes sous haute tension, quand l’arbitre Bamlak Tessema a consulté le VAR pour la première fois du tournoi, pour une main d’Idrissa Gueye (115e). Mais alors que Naïm Sliti était prêt pour tirer, l’arbitre éthiopien est revenu sur sa décision initiale d’accorder un penalty.
Comble de ce scénario fou, le héros sénégalais est tunisien : Dylan Bronn a libéré les Lions malgré lui, lors de la prolongation, en repoussant dans ses filets une balle très mal dégagée par son gardien (100e). Proche de l’action, Cheikhou Kouyaté a célébré le but en se ruant sur Cissé, comme le symbole d’une équipe à l’unisson derrière son coach qui connaît la route jusqu’à la finale.
Ecrire la légende
Vendredi, ce sera bien à eux d’écrire la légende, en réussissant ce qu’aucune équipe sénégalaise n’est parvenue à faire avant.
La star de Liverpool, Sadio Mané, y tiendra un grand rôle, comme toujours quand le Sénégal joue. Un doublé Ligue des champions-CAN ferait de lui un sérieux candidat pour le Ballon d’or, pour peut-être succéder au Libérien George Weah, l’unique Africain à avoir reçu cette récompense en 1995.
Mais Kalidou Koulibaly, le roc de la défense sénégalaise, sera absent : il a reçu un carton jaune qui le suspend pour la grande échéance de vendredi.
Il est écrit que rien ne sera donné au Sénégal, malgré tout son talent. Après une phase de poules compliquée par une défaite face à l’Algérie (1-0) et plusieurs blessures, les Lions de la Teranga ont fait le dos rond ensuite, en s’imposant toujours sur le petit score de 1-0.
Forcément, les Aigles de Carthage garderont de ce scénario des regrets, d’autant qu’ils auront eu les occasions pour marquer en premier, par Taha Yassine Khenissi (46e), Sassi (47e), puis avec ce penalty manqué.
Face à son ancienne équipe, le coach Alain Giresse a opposé un groupe solide en défense, et insubmersible mentalement à la domination adverse. Mais à ce jeu-là, c’est Aliou Cissé, qui lui a succédé en 2015, qui s’est montré le plus fort. Le Sénégal est en finale, enfin !