Par Mohamadou Sagne
Dans la zone de Fimela, la mangue occupe une place privilégiée dans le secteur horticole
La mangue de Fimela est de meilleure qualité
Mais, pour le Président de la coopérative des producteurs horticoles de Fimela, « il faut noter que la mangue que nous produisons ici à Fimela est réputée être de meilleure qualité au Sénégal. Ce qui fait que notre pays peut se glorifier de produire la meilleure mangue au monde à travers celle produite à Fimela ».
Pour étayer ses propos, Talla Gueye, révèle, « que des israéliens, pour mieux faire valoir leur mangue étiquettent en made in Sénégal leur produit destiné à la commercialisation du fait de la réputation de la mangue sénégalaise ».
D’ailleurs, selon le Président de la coopérative des producteurs horticoles de Fimela, « cette bonne qualité de mangue nous a valu beaucoup de satisfaction ici à Fimela qui abrite aujourd’hui une unité de conditionnement implantée par un expatrié pour un investissement de 400 millions de FCFA. Ce qui témoigne de la valeur marchande de la mangue dans notre zone ».
Et, pour ce qui est de la production, il faut distinguer trois catégories. « Nous avons la mangue Kint exportable qui fait que beaucoup d’exportateurs viennent à Fimela pour des commandes. C’est le cas de Soleil vert, Bi-mango et Fm-agri pour ne citer que ces sociétés qui viennent se ravitailler en mangue ici pour leurs exportations. Par contre, il y’a une deuxième catégorie d’opérateurs qui préfèrent le calibrage, c’est-à-dire des mangues qui sont ni grosses ni petites, et enfin la catégorie des banas-banas qui viennent acheter le reste et qui, le plus souvent, sont constitués de femmes », a souligné Mr Talla Gueye.
Les autres variétés restantes étant commercialisés sur place avec chacune sa particularité pour une valeur marchande difficilement évaluable. Ceci, du fait que des Banas Banas viennent acheter les fruits sur place et proposent même souvent d’acheter tout le champ ou aller dans le marché où l’on propose des bassines ou « Dambas » de mangues.
Baisse des exportations pour cette année
Nécessité de moderniser les vergers et vaincre les mouches
« Mais, nous avons pensé qu’au lieu de prélever directement auprès des producteurs de quoi acheter le produit, il faut cibler l’exploitant qui passe par la Division de la protection des végétaux (DPV) pour se procurer une certification. Ce qui va lui permettre d’exporter et là, on le contrôle puisqu’il sera obligé de communiquer sur la quantité de la cueillette qu’il exporte. Ce qui nous permet de prélever une somme de 25 FCFA par kilogramme que nous versons dans un compte dont les fonds qui y sont collectés vont servir à se procurer les produits », a indiqué le président de la coopérative des producteurs horticoles de Fimela.
Ainsi donc, c’est à travers leur coopérative que les exploitants de mangue de Fimela organise la riposte contre la mouche des mangues. « Ceci, à travers les méthodes traditionnelles qui nous ont été prescrites par la Dpv pendant des années. Mais, vous savez la lutte est toujours continue puisque, les parasites impactent pour beaucoup de manière négative sur la production. Si vous allez en Casamance par exemple jusqu’à 50% ou 75% de leur cueillette », a conclu Talla Gueye, le président de la coopérative des producteurs horticoles de Fimela.