
Le président du mouvement Askanwi Moonu Soxal, Lamine Gueye, a pris la parole pour dénoncer la loi d’amnistie adoptée en mars 2024, affirmant qu’elle créait «des conditions d’impunité en faveur des personnes qui ont commis des crimes graves».
Dans son intervention, il explique que « l’amnistie, c’est une mesure générale et collective, contrairement à la grâce présidentielle qui est une mesure individuelle», et précise qu’elle «efface les condamnations ou annule les poursuites pour certaines catégories d’actes, tout en préservant les droits des tiers».
Il déplore que cette mesure, en amnistiant des cas de torture, de meurtre et d’autres crimes de sang, prive les victimes de leur droit de voir les responsables traduits en justice, «alors que quasiment 80 personnes ont trouvé la mort lors des manifestations».
Lamine Guèye rappelle également que la reconsidération de cette loi est «une forte demande sociale» et insiste sur le fait que cette interprétation législative ne fait que confirmer une volonté d’impunité, critiquée depuis longtemps. Il salue par ailleurs la proposition de loi interprétative de l’honorable député Amadou Ba, estimant qu’elle permettrait de sortir de cette loi en excluant de l’amnistie les actes les plus graves, ce qui, selon lui, marquerait «le début de la fin de l’impunité dans ce pays».
Massylla Moustapha Diongue.
