
Fatick: Le cadre des religieux pour la santé et le développement était à Fatick mercredi et jeudi derniers pour prendre contact avec l’ensemble des Imams et les acteurs du développement, les femmes et les jeunes pour développer et discuter avec eux trois (3) sujets liés à l’espacement des naissances, la santé des adolescents et les violences basées sur le genre.
Une occasion pour l’Imam Ratib Ahmed Takhy KANE, de Kaolack et Cadi auprès du tribunal d’instance, membre du cadre des religieux pour la santé et le développement, est revenu sur cette importante rencontre. Selon lui, « nous devons dire que pour ces trois (3) sujets, le message est bien passé auprès des cibles que nous avons eu à recevoir. Des cibles qui sont très cultivées et intellectuelles hors pair ce qui a facilité notre communication devant ce parterre de personnalités ».
S’agissant de la planification familiale, l’Imam Ahmed Takhy KANE, a cité le Prophète Mohamed (PSL) qui souligne-t-il, « à son époque organisait les naissances d’où nous estimons qu’il est plus judicieux de suivre cet exemple du Prophète (PSL) qui dans un hadiths disait que Dieu lui préserve d’avoir une grande famille à qui il ne parviendrait pas à pouvoir entretenir ».
C’est pourquoi, selon le responsable du cadre des religieux pour la santé et le développement (CRSD), « nous avons dit qu’il faut organiser ces naissances comme le faisait avant le Prophète (PSL) en estimant que la fuite de responsabilité ce sont ces personnes qui font beaucoup d’enfants qu’elles n’arrivent pas à nourrir préférant les jeter en pâture dans les différents Daaras ». Pour dire qu’il faut aujourd’hui limiter les naissances pour pouvoir entretenir les enfants a souligné Imam Kane.
Dans ce combat, le CRDS développe dans plusieurs stratégies à travers des causeries et ateliers sur l’argumentaire islamique par rapport à l’organisation de la famille particulièrement sur les espacements des naissances dont l’exemple divin d’espacement sur le chien, les stratégies humaines d’espacement et l’avis de l’Islam, le sevrage prématuré et ses conséquences, les pratiques traditionnelles préventives entre autres stratégies actuelles.
Toutefois, il faut reconnaitre qu’un déficit de communication est noté, il y a l’usage irresponsable des pratiques suggérées pour la contraception qui n’est pas infanticide mais également un argumentaire culturel ou interprétative erroné qui ne garantit pas la qualité, entre autres.
A la suite de la présentation de l’Imam KANE, nous avons noté les interventions de l’adjointe au Maire, Mme Aïda DIOUF, de l’honorable ancienne députée Mme Binta Mbaye SECK, présidente des femmes conseillères municipales de Fatick et de Mme Oumy GUÈYE, Directrice du CEDAF de Fatick.
Mohamadou SAGNE