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Retrait des éléments français au Sénégal: des familles dans le désarroi

Le retrait annoncé des Éléments Français du Sénégal, prévu pour 2025, a suscité une vive inquiétude parmi les employés sénégalais concernés.

Environ 500 travailleurs, dont 177 employés directement par l’État français et 327 par des entreprises sous-traitantes, se retrouvent confrontés à l’incertitude de leur avenir professionnel. Beaucoup d’entre eux ont plus de 20 ans d’expérience et sont préoccupés par la stabilité de leurs familles, notamment en raison de prêts bancaires ou des frais liés à l’éducation de leurs enfants.

Djibril Ndiaye, Secrétaire Général du syndicat des Éléments Français au Sénégal, a exprimé des préoccupations concernant les conditions de licenciement et de reclassement. Il a appelé à l’élaboration d’un plan social plus favorable que celui de 2011, soulignant l’importance de mettre l’humain au cœur des négociations. Les travailleurs attendent également un redéploiement dans les services de l’État ou, à défaut, un plan d’accompagnement pour leur réinsertion.

 Un plan de licenciements s’impose

Le général de brigade Yves Aunis, commandant des Éléments Français, a assuré que l’État français est conscient des enjeux humains et des impacts sur les familles sénégalaises. Il a indiqué que les conditions de départ seraient conformes au droit du travail sénégalais et qu’un plan de licenciement serait mis en place, sans « mesquinerie ». Les négociations devraient débuter une fois le calendrier et les conditions du retrait précisés.

Cette situation met en lumière les défis sociaux liés aux changements dans les relations de coopération entre le Sénégal et la France, nécessitant des mesures concrètes pour protéger les emplois et assurer une transition professionnelle harmonieuse pour les travailleurs concernés.

C’est une autre bombe sociale si l’on sait que chaque salarié sénégalais nourrit, au moins, 10 personnes.

Babou Biram Faye

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