Par B. Diaw (avec En Relief)
Les supposés licenciements massifs de plus de 300 agents sont jugés abusifs par les syndicats universitaires qui ont dénoncé ce qu’ils assimilent à une épuration politique orchestrée par le régime en place. Mais le directeur du Crous de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis pense le contraire. Pour Mr Babacar Diop, c’est une tierce personne qui procède à une manipulation de l’opinion publique.
Le DG du CROUS a démenti cette information relayée par certains médias de la place, avant d’apporter des éclaircissements sur la gestion interne de la structure qu’il dirige. «Au CROUS de Saint-Louis, il n’ y a pas de licenciements , encore moins de licenciements abusifs», a-t-il précisé.
Mr Babacar Diop a souligné lors d’un entretien téléphonique qu’il y a une convergence de vue entre le directeur qu’il est et les partenaires sociaux, sur toutes les questions qui touchent l’institution. «La nouvelle équipe a su avec l’accompagnement des plus hautes autorités gérer une situation compliquée qui était sur place avec des masses salariales qui ont été doublées», a-t-il rappelé avant de préciser qu’à l’heure actuelle, aucun arrière de salaire n’est dû aux employés.
Pour lui, les employés concernés en particulier, et les sénégalais de manière générale doivent faire la différence entre des contrats qui arrivent à terme et des licenciements. «On a licencié personne. Tous ces gens que vous voyez-là ont des contrats qui sont arrivés à terme. Donc on ne peut pas parler de licenciement», a-t-il expliqué. Selon le directeur du CROUS de l’UGB, tout ce qui a été dit n’est que de contre-vérités et mensonges. «Ce monsieur qui a dit cela sait en âme et conscience que ses propos ne sont pas fondés», a-t-il regretté.
En guise de précision, le directeur général du CROUS de Saint-Louis déclare qu’à son arrivée à la tête de l’institution, il a trouvé des contrats en cours, et d’autres qui devaient terminés en fin décembre 2024. «Certains devraient être renouvelés d’autres non Car , on avait un nombre qui dépassait largement le personnel dont on a besoin et qu’on doit rationaliser. Nous avons passé d’une masse salariale annuelle qui a été budgétisée à 370 millions et qui qui est actuellement de 700 millions de F Cfa pour les vacataires et les journaliers», a-t-il déclaré. « Pour les journaliers, le budget prévisionnel était de 600 millions et on s’est retrouvé avec plus de 800 millions de Francs Cfa », a-t-il ajouté.
Babacar Diop a estimé que c’est avec l’appui des nouvelles autorités que le Crous / Ugb a pu honorer ses engagements, en payant les salaires. «Jusque-là, aucun agent du CROUS n’a d’arrière de salaire » a-t-il rappelé avant de marteler que le CROUS ne peut pas prendre tout le monde, mais plutôt le nombre de personnes dont il a besoin.