A. M. Ndiaye, à Paris (avec En Relief)
Après le Rwanda, les Seychelles, la Gambie et le Bénin, c’est autour du Ghana de rejoindre le cercle restreint des pays du continent ayant officialisé la politique d’exemption de visa à tous les ressortissants des 54 pays africains.
Le prédécesseur du nouveau Président élu du Ghana, John Mahama qui sera investi le 7 janvier prochain, justifie cette mesure par la volonté de créer un marché unique homogène en Afrique. Elle permettrait également selon lui d’être conforme aux objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui vise la création d’un marché unique à l’échelle du continent pour les biens et les services, les affaires et les investissements dans les économies africaines.
Un leitmotiv approuvé par Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Pour lui, “la Zone de libre- échange continentale africaine a la capacité d’accroître les possibilités d’emploi et les revenus. Ceci contribue à élargir les perspectives de tous les Africains. Elle devrait permettre de sortir de la pauvreté modérée environ 68 millions de personnes et de rendre les pays africains plus compétitifs”.
Ayant pour objectif de jouer un rôle catalyseur dans l’industrialisation et la croissance économique de l’Afrique, la ZLECAF lancée en 2018, a été signée par 54 pays africains et 47 d’entre eux l’ont ratifiée, à l’exception de l’Érythrée, du Bénin, du Liberia, de la Libye, de la Somalie, du Sud-Soudan, du Soudan et de Madagascar.