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Compagnies aériennes africaines: une rentabilité famélique…

En Afrique, les compagnies aériennes qui mettent la clé sous le paillasson sont monnaie courante. Le décompte depuis les années 2000 à maintenant est estimé à environ 205 compagnies qui ont disparu des radars- (avec En Relief).

Quelles sont les raisons qui font que ces compagnies peinent à perdurer. Pourquoi l’aviation civile a du mal à être liquide ? Quelles doivent être les solutions pour permettre au continent de se retrouver avec des transporteurs aériens prolifiques et rentables ?

Selon l’Association internationale des transporteurs aériens (Iata), cette année, les compagnies africaines enregistreront en moyenne un profit net de 90 centimes d’euro par passager. Cette rentabilité famélique en dit long sur les difficultés financières que rencontrent les compagnies aériennes africaines.  Comparée aux autres compagnies battant pavillon dans le reste du monde où le profit par passager est de 6 dollars, le fossé de revenu par passager est criard. Pourquoi ce fossé de 5,10 dollars ? L’explication alambiquée a été fournie au micro de RFI, par Didier Bréchemier, associé du cabinet Roland-Berger, spécialiste des questions aériennes africaines.

Pour lui, sur le continent, la maintenance et la logistique sont chères. Car «il n’y a pas suffisamment d’avions, il n’y a pas de grand centre de maintenance sur lequel il peut y avoir des synergies avec une compagnie aérienne qui serait de grande taille ». Avant d’ajouter que « le coût de l’ensemble des sous-traitances est finalement relativement cher par rapport à ce qui peut exister en Europe par exemple ».

Pour la solution structurelle afin de permettre au continent africain de se retrouver avec des mastodontes du trafic aérien, l’expert préconise des alliances entre les compagnies africaines pour «partager les moyens de maintenance, partager les moyens de négociations des avions, optimiser les équipages et la formation des équipages».

Par Ablaye Modou Ndiaye, Paris

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