Le lundi 15 juillet 2024, s’est tenue la cérémonie de baptême de la salle de congrès du siège du parti Socialiste. Le parti socialiste, dans toutes ses franges structurelles, a adressé toute sa reconnaissance à l’enfant prodigue de Nguéniène Ousmane Tanor Dieng défunt secrétaire général, en confiant son nom à l’histoire.
La cérémonie de ce lundi, a revêtu un cachet particulier qui était de baptiser la salle des Congrès du prestigieux siège qui porte désormais le nom du défunt secrétaire général, le Président Ousmane Tanor Dieng (paix à son âme) qui nous a quittés, il y’a maintenant cinq ans, jour pour jour.
Selon Cheikh Sèye, permanent de la maison du parti, portant la parole de la secrétaire générale Aminata Mbengue Ndiaye, hors du pays, « Tanor aurait également entretenu au sein de l’Internationale socialiste les meilleures relations politiques, avec les plus grands dirigeants de son époque ».
Pour finir, le secrétaire général trouve que «cette cérémonie d’immortalisation est venue à son heure, et est à la dimension de l’homme exceptionnel que fut Ousmane Tanor Dieng et de son apport au développement du socialisme, mais aussi, à la
dimension de ses rapports, fondés sur l’humanisme qui le liait aux militantes, militants et sympathisants du parti socialiste, c’est-à-dire des rapports fondés sur les valeurs socialistes. Ousmane Tanor Dieng a certes cessé d’être visible, mais il est toujours parmi nous, en ce qu’il vit en chacun de nous et nous regarde, pour que nous continuions d’entretenir, à notre tour, la flamme socialiste, afin qu’elle soit encore plus vivace. Nous perpétuons ainsi son œuvre, dans la mémoire collective et la conscience historique», achève-t-il.
La famille du défunt reconnaissante pour le noble geste
Il a été rappelé lors de la cérémonie que Ousmane Tanor Dieng portait des valeurs insondables tirées de sa profonde ruralité. «Il était un homme de vertus au sens latin du terme, symbolisant le courage jusqu’à son dernier souffle. Cet homme qui nous vaut d’êtrelàaujourd’hui, était profondément attaché aux valeurs de son terroir. Il se distinguait par sa courtoisie, son exquise urbanité et son profond respect à la parole donnée. Son esprit n’a jamais été piraté par des préoccupations politiciennes. Il parlait avec modération sans tropisme disruptif. Ousmane Tanor DIENG était à l’image de Confucius, un homme supérieur, c’est-à-dire quelqu’un qui met d’abord ses paroles en pratique et ensuite parle, conformément à ses actions», entendrons nous.
Pendant sa longue marche aux côtés du Président Diouf et de Jean Collin, il s’attacha à jeter les bases de la refondation du cette période de perte de pouvoirs, de crises et de marasme idéel, il invitait à repenser le socialisme en congruence avec les thématiques et dynamiques contextuelles pour reconstruire le vaste mouvement de la gauche. «Il fallait en effet, faire bouger les lignes, interpréter les signes du temps, faire preuve d’imagination et d’intelligence politique, pour amorcer l’ère des coalitions. Le Cpc en 2002, Jam Ji en 2007, pour préparer les élections législatives de la même année finalement boycottées par l’opposition. Cette opposition d’alors qui, pour compenser son absence au sein de l’hémicycle, lança l’idée d’organiser des assises nationales», rappelle le représentant.
En définitive, il convient de retenir l’image d’un homme intelligent, cultivé, d’un diplomate avisé et chevronné, d’un socialiste de conviction, d’un sportif par passion, reconnu par le mouvement sportif qui l’a immortalisé par le trophée qui porte son nom, bref d’un homme multidimensionnel doté d’un éclectisme et d’un humanisme avérés.
Homme ouvert à la modernité, il séduisait par le port vestimentaire et le verbe ciselé, tout en étant viscéralement incrusté à ses racines et valeurs rurales. Sa force résidait dans ce leadership collectif dont il avait le secret.
Que l’âme de Ousmane Tanor Dieng, repose en paix.
À noter que dans la matinée des recitals de coran ont été organisés à la mosquée Omarienne, au domicile du défunt à la rue Calmette, au domicile de Serigne Maodo Sy Ibn Abdou Aziz Sy Dabakh, à la mosquée Mermoz, au domicile du défunt à Fann Résidence, à Mazalikoul Jinane, au Daara de Njool Fouta à Tivaouane entre autre lieux retenus. Le ministre Alioune Ndoye et le doyen Amadou Moustapha Diaw on conduit les différentes délégations pour les récitals de coran et les prières pour le repos de l’âme du défunt
Mariyama Tourè