Qu’on soit du camp de la majorité présidentielle ou de l’opposition, ou tout au moins, de ce qui se dessine actuellement comme opposition, à la suite de l’élection sans ambages du Président M. Bassirou Diomaye Diakhare Faye ; les avis, enjeux, convictions et objectifs diffèrent en ce qui concerne la Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre M. Ousmane Sonko.
Les « politiciens », comme d’habitude, dans leur exercice favori de distraction mêlée de séduction de la masse, ont entraîné dans leur sillage, les « professionnels » du Droit constitutionnel et autres.
N’étant pas juriste, encore moins spécialiste du droit, je me garderais d’emprunter la voie « légale » pour donner mon humble opinion sur ce sujet.
Il est de coutume de voir le Premier Ministre présenter sa DPG devant les Honorables Députés à l’Assemblée Nationale. Simple exercice dirait-on ! Les députés, élus par le peuple, pour le peuple et donc du peuple, quelles que soient leurs appartenances politiques, ont un mandat qui dépasse leur parti. Il peut alors être attendus qu’ils s’évertuent à jouer pleinement leur partition comme le leur confère la Loi. Ce serait un pléonasme, si la séparation effective des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire était nettement de mise. Utopie, me semble-t-il car les frontières entre les Institutions ne sont hélas pas étanches ! Mais ce n’est pas l’apanage du Sénégal. Les influences transcendantes de l’Exécutif sur le Législatif et le Judiciaire, et vice-versa, restent une réalité, directement ou indirectement, avec autant de ramifications.
L’adversité politique est exacerbée par la composition hétéroclite de l’Assemblée Nationale où aucune majorité absolue ne se dégage. Cependant, les acteurs et actrices concernés ne sauraient se regarder comme des ennemis dans un « combat » dont la seule victime serait le Peuple sénégalais. Ils sont donc, tous tenus par le devoir et l’obligation de servir dignement notre chère Patrie.
Dès lors, il leur incombe de trouver le juste milieu, le compromis et non la compromission, ce consensus qui ne servirait que l’intérêt supérieur de la Nation toute entière. Malgré le contexte chargé, l’Exécutif et le Législatif, sous l’arbitrage juste et équilibré du Judiciaire, dans le cadrage régalien prévu à cet effet, devraient pouvoir trouver ensemble, la clef du labyrinthe qui mène vers la tenue de la DPG. Ce qui devrait être une occasion de débattre en profondeur sur des idées et sujets qui engageront et impacteront le vécu quotidien de nos compatriotes. Les disputes par media interposés, en lieu et la place des discussions sincères, même s’il est difficile de s’en passer dans ce contexte de surinformation pour ne pas dire d’intoxication, ne sauraient être la panacée pour un sujet aussi crucial.
Nous avons beaucoup de choses à faire vite et bien, des choses aussi importantes, sérieuses et urgentes les unes que les autres, pour avancer définitivement et durablement, dans la meilleure direction et hisser le Sénégal au summum du développement économique et social. Face aux multiples défis qui nous interpellent tous et passé le temps de la politique, l’heure est maintenant venue pour l’action, une action globale, solidaire, réfléchie, concertée, collective, collégiale, inclusive, équitable et diversifiée ; gage de paix, d’harmonie, d’unité, de cohésion, de tolérance, de respect, de confiance et de stabilité sur la route du progrès.
Le Sénégal se fera avec tous ses fils et filles ou ne se fera pas du tout !
Askanwi Jar Nakao – Vive le Sénégal !
Dakar, le 12 juillet 2024
Abdourakhmane NDIAYE
Président du Rassemblement des Patriotes pour la Nation (RPN)