Mame Khady Ndao
Dans le cadre de ses activités, le coordonnateur Bassirou Ngom a fait savoir que le Collectif des Handicapés pour l’Insertion, la Formation et l’Education (CHIFE), basé dans la commune de Hann Bel-Air, a pour objectif de lutter contre le désœuvrement des personnes en situation de handicap, des couches vulnérables. Le CHIFE est déterminé à favoriser leur formation dans les métiers du digital et le renforcement de leurs capacités dans les activités génératrices de revenus.
Pour dérouler cette importante initiative de développement locale participatif et durable, le Collectif des handicapés pour l’insertion, la formation et l’éducation (CHIFE) a eu à solliciter la possibilité de pouvoir bénéficier de la mise à disposition d’un terrain communal, afin de mieux gérer ses différentes activités et pour en faire le siège social de l’association. Le coordonnateur du Chife, Bassirou Ngom, rappelle que le Centre a été totalement équipé par ladite fondation avec différentes salles : informatique, coupe-couture, coiffure, alphabétisation et bureaux. Il a été mis à la disposition du CHIFE. Ses collaborateurs et lui ont eu l’honneur d’exprimer toute leur gratitude et leurs sincères remerciements, pour la clairvoyance et la diligence dont l’Ambassade des Émirats Arabes-Unis au Sénégal avait fait preuve pour la construction et l’équipement de ce centre pour les personnes en situation de handicap de la commune de Hann Bel-Air.
«Mais, depuis son inauguration, les activités de ce dit centre n’ont pas démarré jusqu’à présent. Ce qui porte préjudice lourdement à toute la communauté de personne en situation de handicap de la commune de Hann Bel-Air», a déploré M. Bassirou Ngom. Ainsi, les dirigeants du CHIFE avaient adressé des correspondances au maire de la commune de Hann Bel-Air, pour solliciter le démarrage effectif des dites activités de ce centre, afin de participer au développement du capital humain des couches vulnérables. Il n’a pas manqué de dire que c’est par des considérations politiques que l’autorité municipale a fermé le centre ; «parce que nous ne sommes pas avec lui, le maire Babacar Mbengue». Monsieur Bassirou Ngom dira qu’il adhère au PROJET incarné par le nouveau pouvoir exécutif, depuis fort longtemps. Le coordonnateur a fait savoir que le CHIFE a réalisé beaucoup d’activités au sein de la commune, toujours avec l’approbation du ministère de tutelle en charge de la Décentralisation, du gouverneur et du préfet de Dakar, du sous-préfet de Grand Dakar.
M. Ngom avait initié depuis 2007 des projets de développement communautaire au sein du Centre socio culturel, dans le processus de lutte contre la pauvreté, de promotion socio professionnelle des couches défavorisées et celles vulnérables dans la commune de Hann-Bel air. M. Bassirou Ngom, a indiqué que ce projet s’inscrit dans une dynamique de lutte contre la mendicité, de réduction de la pauvreté ; favorisant la création d’emplois décents et durables aux personnes en situation de handicap, aux jeunes et aux femmes de ladite commune. Selon lui, le CHIFE a réussi à former, à contribuer à l’insertion d’un nombre important de jeunes, d’handicapés, surtout les filles devenues aujourd’hui mères de famille et qui ont ouvert des ateliers pour entreprendre. D’autres ont même trouvé du travail à l’issue de leur formation.
Les dirigeants de CHIFE interpellent les autorités compétentes à faire de la remédiation. Il s’agit notamment des ministères de la Décentralisation, des Collectivités territoriales, de l’Aménagement, du Développement du Territoire. M. Ngom a devers lui la lettre qui a été écrite par le médiateur de la République au ministre Mamadou Diagne Fada afin qu’il puisse intervenir auprès de la mairie de Hann Bel-Air pour l’ouverture du centre.
Jusqu’ici, a-t-il confié, le CHIFE est en train de louer pour un montant de 110 000 F Cfa par mois sans compter les factures d’eau et d’électricité. Ce qui est difficile pour les dirigeants de ladite association dont la mairie n’accorde aucune subvention. «Là où nous sommes, à la maison digitale, c’est la Fondation Sonatel du Sénégal qui est en train de payer. Nous en remercions l’administratrice générale et toute son équipe. Seulement, l’accompagnement de cette fondation s’arrêtera le mois d’aout prochain », a-t-il souligné.
Le CHIFE dispose d’un autre projet avec le Centre Bioforce dont ils déroulent à l’intention des femmes au sein de la commune de Hann Bel-Air. Ils estiment que le centre va les aider véritablement à l’efficacité de leurs actions sociales ou de développement endogène à la base.