Lors d’une visite au lycée Maba Diakhou Ba, le professeur Dr Aliou Gory Diouf en a profité pour parler de son voyage aux États-Unis, du changement climatique et des actions financières qu’il faudra mener pour y remédier.
Mame Khady NDAO (avec Abn)
En 2001, a-t-il rappelé, on était aux nombres de 07 et je fais partie de la première cohorte. La fondation toujours dans le cadre de l’accompagnement a décidé de produire un livre pour non seulement capitaliser les connaissances mais aussi et surtout le parcours de ses anciens enseignants» introduit le géographe avant de faire la lumière sur le pourquoi de sa visite. Il explique que c’est la bourse en question qui lui a permis de se spécialiser dans l’évaluation de la vulnérabilité des écosystèmes face au changement climatique et dans l’élaboration de propositions de projets d’adaptation de changement climatique.
Après la Tunisie pour qui il a rédigé trois notes conceptuelles, il est en train de faire la même chose pour le centre suivi écologique du Sénégal pour qui ce sera deux notes conceptuelles. «C’est pour présenter ces notes conceptuelles au fond vert climat, le fond qui a été mis en place au niveau mondial pour lutter contre le changement climatique c’est-à-dire pour réduire les émissions de gaz à effet de chair mais également pour réduire les impacts négatifs causés par le changement climatique et c’est ça qu’on appelle l’adaptation, la réduction des impacts négatifs dû aux changements climatiques», a expliqué Dr Aliou Gori Diouf.
«Là le fond vert est en train de financer mais il faut dire que le niveau de financement est extrêmement faible par rapport à ce dont ont besoin les pays en développement. Donc aujourd’hui les pays en développement au niveau mondial, leur besoin dans la lutte contre le changement climatique c’est-à-dire leur besoin d’adaptation et d’atténuation sont estimé à plus trois cent mille milliard de dollars et actuellement ce qui est mobilisé ne fait même pas cent milliard de dollars pour lutter contre le changement climatique. Vous imaginez le gap énorme qui a dans le financement de la lutte contre le changement climatique. Et à côté de ça on a le financement du développement classique c’est-à-dire les besoins de développement des pays même si le changement climatique n’existait pas, y’a des besoins de développement qui étaient là», avance Dr Diouf.
«Donc c’est vraiment dire que le défis est encore énorme, le défi de l’adaptation et moi je trouve que à côté de ce qu’on attend du fond vert, du ce qu’on attend des pays développés qui sont les responsables du changement climatique je trouve que les pays en en développement y compris le Sénégal doivent aussi mettre la main à la patte, mettre la main dans la poche puisque quand les impacts négatifs du changement climatique se produisent comme une sécheresse dans le Saloum, dans le Sine ou bien en Casamance, c’est pas les populations des pays développés qui souffrent mais les paysans de nos pays», ajoute-t-il.