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Au Sénégal la politique s’assimile à l’art de convaincre sans avoir raison – (Par Daouda Dioussé)

Par moments, le Sénégal semble capter l’attention du monde entier. Cette considération exulte d’une bonne recette de notre démocratie et au demeurant de notre bonne réputation diplomatique au plan international. En plus, il fait obstinément l’objet d’intérêts manifestes qui pointent à l’horizon. Notamment le Gaz et le pétrole dans le domaine du Gta et des gisements miniers dans le Sénégal Oriental suscitent des appétits de pourvoyeurs d’intérêts ainsi que des pouvoirs taillés sur mesure. Pour autant, il faut savoir raison gardée et souhaiter de relever le sens de responsabilité et la culture d’une bonne gouvernance au sein de notre administration.

En vérité, le Sénégal fait partie des cibles pourvoyeuses d’intérêts dans le monde. Il se présente comme un pays stable de la sous-région avec un climat social ancré dans la teranga et un attrait touristique divers et porteur. Mais depuis 2021, correspondant la période post-Covid, le pays s’est embarqué dans une phase de violence à grande échelle dû à des dérives de politique politicienne faisant montre d’attitudes comportementales bizarres et criblées d’intensités nihilistes.  En de pareilles circonstances, on a souvent tenté de mesurer la grandeur d’un pays afin qu’il pose des actes forts pour absorber les difficultés de son peuple et de relever par ce biais l’amélioration de son bien-être.

Loin s’en faut, il nous revient de rabaisser nos ardeurs, de partager nos ambitions de servir le Sénégal dans la bonne gouvernance et l’efficacité. Ce lien me semble être le plus généreux et de surcroît le plus affectif envers la population. Déjà, à l’annonce des joutes électorales de la présidentielle de février 2024, la politique a pris nettement le dessus sur le social et l’économie, laissant en marge une population désœuvrée, embourbée dans le système informel synonyme de la débrouille. Cette situation, de fait, installe une spéculation sur le marché.

Dans le secteur des commis de l’Etat, c’est une administration fortement politisée, même le système de l’enseignement supérieur est handicapé. Pour preuve, la plupart de nos tous jeunes bacheliers n’ont pas encore démarré leur processus scolaire jusque-là. Toutes ces difficultés sont à la charge des chefs de ménage.

De l’autre côté, Les politiciens au pouvoir s’arrogent des profits de l’Etat au maximum au détriment d’une grande majorité dans la détresse.

Ce déséquilibre du système sème la désolation et le désordre et réveille une série successive des démons de la violence que sont les agressions, les pillages, les déperditions scolaires, les dépravations sociales de toutes sortes. Toutes les couches sociales sont dans la mélasse. Il urge de diagnostiquer la température du moment et de trouver le remède qui peut sauver ou atténuer la souffrance du peuple qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Dans le processus électoral que nous avons suivi en tant qu’observateur, on a l’impression d’avoir une machine pas tout à fait rodée pour assurer la meilleure conduite du canevas. Apparemment, tout n’est pas rose dans le schéma, et les conséquences se tassent sur le dos du peuple, plongé dans l’impasse et les soubresauts de campagne électorale. Les acteurs économiques ont vivement exprimé leur inquiétude sur la situation trouble du moment avec toutes les difficultés de trésorerie et de surenchères qui plombent le climat des affaires.

Avant que le pays ne bascule dans les profondeurs du désastre, nos gouvernants doivent prendre leurs responsabilités à bras le corps pour sortir de ce gouffre et sauver la République du Sénégal qui nous est chère. Au premier chef, le Président de la République, la clef de voûte des institutions doit honorer cette marque de solennité.

Force est de reconnaître que nous sommes en face d’une société mondialisée, souvent arnaquée par les arcanes de l’internet (world, Wide, Web) qui sont des éléments d’analyse et de mécanismes à gérer dans le sens de la marche du monde et des réalités de l’heure. De ce fait, les Etats en tant que entités référentielles des citoyens du monde sont souvent agressés et malmenés par des forces parallèles, le plus souvent, nanties et bien protégées.

Comprendre les enjeux du monde et assumer notre souveraineté en toute indépendance est une donnée essentielle à mettre dans les critères des présidentiables. Dans ce tohubohu, Les candidats les plus valables sauront faire de l’intelligence politique et dotés d’une bonne clairvoyance économique afin de correspondre à l’onglet de Monsieur Solutions à équations multiples dont la problématique jeunesse en pointillées.

En définitive, faisons de sorte que les élections se tiennent dans les meilleurs délais du calendrier républicain et de l’ordre constitutionnel, dans la paix et la concorde. Que le peuple puisse exprimer son droit de vote et savourer les vertus de la démocratie. C’est le Sénégal qui gagnerait à la face du monde.

Daouda Dioussé, Consultant, Expert en Migration Jeunesse et Dg du Cabinet Conseils 2CMJ

 

 

 

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