Dans le village de Djilor Djidiack, commune de Fimela, se situe la réserve communautaire de «Kolou Ndig» et à quelques encablures au sud de la localité- (avec En Relief)
Le terroir est caractérisé par l’avancée de la langue salée et la prédominance des tanns, des terres arides, salées et inadaptées aux activités agricoles. Mais, au sud-ouest du village, la végétation est marquée par la présence d’arbres sauvages dont le « Ditakh » (Deutérium), des palmiers, des combrétacées, d’acacias albidas et au nord-ouest, on distingue une importante ceinture d’anacardiers et de palmiers. Mais, pourrait-on dire, selon Diène Diokh, son coordonnateur des activités, « l’Apac de Kolo Ndig est née depuis la création du village de Djilor vers les années 1836. C’est une forêt communautaire réservée par le village vu son importance ». Diène Diokh d’ajouter, « qu’il y a ici plus de 50 espèces de plantes médicinales que les communautés utilisent pour la pharmacopée. La forêt sert de fourrage pour les animaux de la commune de Fimela à partir du mois de mars jusqu’à l’approche de l’hivernage ».
Un comité de surveillance mis sur pied
Un site qui est constitué selon Diéne Diokh, « d’un vaste espace aujourd’hui valorisé grâce au développement du tourisme de découverte. Une forêt bien entretenue par les populations à travers le groupement villageois : Sédar Diaga Senghor et cela en dépit de la sécheresse des années 1970 et l’avancée de la langue salée qui l’ont fortement affecté ». A Djilor Djidiack, le groupement villageois mène des actions de sauvegarde en parfaite synergie avec le comité de surveillance qui s’y s’active depuis plusieurs années tout en se consacrant non seulement au gardiennage mais également à travers des actions de reboisement et de régénération de certaines espèces comme le rônier, l’anacardier, entre autres comme nous l’a indiqué, Pierre Ngor Bakhoum, le président du comité villageois, composé d’hommes et de femmes. Pour dire que l’APAC de Koulou Ndig dont l’importance n’est plus à démontrer, compte tenu du succès qu’a connu certains projets et l’importance des superficies d’anciens sites de mangroves ainsi que des terres dégradées non encore réhabilitées, joue aujourd’hui une fonction agro-écologique dont il faut souligner, a été consolidée en plus de la conservation du patrimoine culturel.
Dégueule SAGNE