Mame Khady DIOUF (avec APS)
A Kaolack se tient depuis mercredi 25 octobre 2023, un Forum des affaires dans l’industrie du Sel. Une rencontre organisée par Invest for Jobs à travers le projet emploi sel mis en œuvre par la GFA, en partenariat avec la coopération belge «ENABEL». Plusieurs acteurs et industriels ainsi que des partenaires financiers prennent part à cette rencontre, la première du genre au moment où, aujourd’hui, on constate une ruée dans l’exploitation de ce qu’il est convenu d’appeler l’or blanc du Sine Saloum.
A titre illustratif comme l’a laissé entendre, l’adjoint au gouverneur de Kaolack, chargé des affaires administratives, El Hadji Malick Sémou Diouf, « quelques chiffres nous permettent d’assoir cette conviction ». Car souligne l’autorité administrative, « le Sénégal considéré comme étant le premier et plus grand producteur de sel de l’Afrique de l’Ouest, dispose de plus de 600 km de côtes dont une bonne partie est encore inexploitée. Et nonobstant, notre pays assure une bonne partie de l’approvisionnement en sel des marchés de la sous-région ouest africaine jusqu’en Afrique du centre ».
Par ailleurs, ajoute l’adjoint au gouverneur de Kaolack, « plus de 500 000 tonnes de sel brut sont produits chaque année par les petites et moyennes entreprises et les producteurs artisanaux soit ; 9% du potentiel total qui est estimé à 5 595 702 tonnes ».
Des résultats probants qui résultent du fait que l’effectif des producteurs artisanaux enregistre de plus en plus une hausse considérable avec la croissance et l’expansion du secteur avec plus de 15000 exploitants évoluant dans la production artisanale du sel ayant été dénombrés. Mais, malgré cet essor de la filière, les difficultés restent indiscutables. Les acteurs mettent ainsi en avant l’insuffisance de la production, l’enclavement des sites de production, l’absence de régularité dans la fourniture en eau et en électricité. Il y a également le manque d’industries chimiques et pharmaceutiques en plus du déficit dans l’utilisation des techniques adaptées pour la production d’un sel de qualité, l’absence de professionnalisation, entre autre autres.
Et, c’est conscient des nombreuses opportunités qu’offre le secteur du sel surtout en termes d’emplois et de promotion du développement économique, que l’Etat du Sénégal s’est inscrit dans une dynamique d’impulsion et de d’accompagnement des acteurs de la filière salicole. Ceci, en en relation avec la coopération allemande à travers Enabel, à travers la création d’Agropoles et d’espaces qui permettront de renforcer la valeur ajoutée des produits agricoles et de réduire la dépendance aux importations.
Les principales thématiques d’ailleurs des différents panels, et en lien avec la dynamique du marché, les enjeux et défis liés à la qualité de la production, la problématique de l’accès au foncier, les enjeux et défis de l’iodation, et la future zone économique spéciale sel de Fatick. En perspective, une nette amélioration de la qualité salicole pour un marché attrayant devenu de plus en plus concurrentiel. La rencontre prend fin ce vendredi avec des visites de sites de production et le port de Ndakhonga Foundiougne.