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Reporters Sans…..Fondamentaux! Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE –

Reporters Sans Frontières (RSF), j‘allais dire,  Reporters Sans…Fondamentaux, a publié son dernier rapport sur la liberté de presse dans le monde. Dans ce rapport, cette organisation a fait reculer le Sénégal de trente rangs. Mais sur quoi RSF s‘est basé pour faire reculer notre pays d‘un tel bon ? Si c‘est parce que des Journalistes ont été mis en prison pour des activités loin du journalisme, RSF a tout faux ! Jugez-en !
 
Un journaliste qui anime une rubrique, culturelle, judiciaire, sportive ou autres, doit il profiter de sa proximité avec les acteurs de ces différentes activités, pour arnaquer les citoyens? Un journaliste a été épinglé par la justice et condamné à une peine de prison parce qu’il aurait promis à des citoyens , moyennant de fortes sommes d’argent,  de faire libérer leurs proches, détenus en prison. Sa proximité avec le milieu judiciaire, est elle une raison pour pouvoir faire  libérer un détenu. On peut bien être introduit dans le milieu judiciaire, pour votre travail mais quant à pouvoir bénéficier de certains services qui n’ont rien à voir avec la recherche des informations, dites vous que vous sortez de la profession de journaliste. On a ici affaire à un démarcheur plutôt qu’à un journaliste dont l’activité principale et exclusive est d’Informer, éveiller et divertir les citoyens. Les responsables de RSF, auraient ils oser défendre un journaliste Français qui serait impliqué dans une affaire d‘extorsion de fonds à des citoyens, une activité qui n‘a rien à voir avec sa formation de journaliste?
 
L‘autre journaliste, lui, on dit qu’il est journaliste d’investigation, mais qui se réfère souvent aux  réseaux sociaux, comme source d’information dans ses investigations. Il diffuse de fausses informations(parce que non vérifiées ) sur de paisibles citoyens. Où sont les fondamentaux du métier de journaliste dans ce comportement d‘un investigateur ?  Pourtant, on demande toujours au journaliste de vérifier, vérifier encore vérifier avant de diffuser toute nouvelle qui, à l’état brut doit être considérée comme une…Rumeur! Sans ce préalable, elle ne peut pas entrer dans le domaine de l’INFORMATION. Les  défenseurs de ce journaliste reconnaissent ces manquements répétitifs et sont allés  jusqu’à lui suggérer d’aller s’excuser auprès des familles des personnes faussement incriminées ! N’est-ce pas Ibrahima Lissa Faye ? 
 
Voilà deux journalistes que des confrères défendent parce qu‘ils ont maille à partir avec la Justice! Pour faute commise hors profession ! Le débat reste ouvert et chacun peut y aller dans son commentaire mais les Fondamentaux du Journalisme sont et restent inchangés depuis des siècles. Les individus peuvent changer mais les Fondamentaux restent figés !
 
Dans ces deux cas, peut-on parler d’un recule de la liberté de presse dans notre pays?
 
Et puis, nous Journalistes, nous passons toute l‘année,  à critiquer dans nos médias, des citoyens qui ont fauté. Mais  quand il s’agit, de nous autres journalistes, on se croit au-dessus des lois et nous…exigeons la libération du confrère. On oublie qu’il est, lui aussi, un justiciable comme n’Importe quel citoyen! Quand il est traduit en justice, on crie sur tous les toits, pour dénoncer un bâillonnement de la presse. Ou une menace sur la liberté de la presse. Arrêtons ce corporatisme aveugle ! Un journaliste qui mène des activités qui n’ont rien à voir avec le métier doit répondre de ses actes. Quand il déserte les rédactions pour se réfugier dans une permanence d’un parti politique, il doit restituer sa carte de presse. Il devient un journaliste d‘OPINION et non un journaliste d’INFORMATION. Tout comme, tout journaliste qui est condamné pour avoir arnaqué des citoyens, dans une activité hors profession, doit être définitivement radié de la liste des… journalistes. Un point c’est tout. Parce qu’il perd toute crédibilité auprès du public. Et cela déteint sur son organe de presse.
 
Je me demande comment les autorités en charge de la délivrance et de la protection de la Carte Nationale de Presse ont-elles réagi face à ces manquements. Que je sache, aucune réaction n‘est notée, de leur part, sur ces deux cas !
 
Pour revenir à RSF, on demande à monsieur Christophe Deloire, son Secrétaire Général, de dire ce que sont devenus les deux journalistes français, Éric Laurent et Catherine Graciet, condamnés à un an de prison avec sursis et 10.000 Euros d’amende, pour avoir voulu extorquer des fonds à des autorités marocaines ? Monsieur le Secrétaire Général n’a pas beaucoup communiqué dans cette affaire. Peut-être,  parce que c’est des compatriotes…Français ! Pauvre de nous autres Africains, cibles trop faciles pour tous ces organismes, autoproclamés, défenseurs des droits de l‘Homme ou de telle ou telle profession dans le monde !

Pour rester avec les journalistes, on constate que sur les plateaux de télévisions et même dans les studios de radio, est en train de naître une nouvelle forme de d’interview. Face à l’invité, l’intervieweur au lieu de se limiter à chercher des informations, ce pourquoi la personne qui est au studio est là, notre journaliste veut tout faire pour l’humilier ! Oui ! On assiste à un véritable exercice d’humiliation de l’invité, souvent avec des questions qui frisent l’insolence. Cette attitude n’est enseignée dans aucune école de journalisme où on forme des journalistes….Professionnels.!  Mais, diable quand un journaliste invite quelqu’un c’est parce qu’il croit qu’il peut lui apporter quelque chose  de nouveau pour ses lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs. Cela doit se faire dans une correction de langage absolu. Certains confondent la pertinence dans les questions et une arrogance sinon une agressivité mal placée dans le questionnement. D’autres journalistes sont souvent plus critiques que l‘invité quand il s‘agit d‘un membre de l‘opposition politique qui s‘en prend au régime en place. Par contre, quand c‘est une autorité gouvernementale, le journaliste adopte un langage peu courtois, pour montrer qu‘il ne croit pas à celui qui est en face. Et pourtant c’est le journaliste qui l‘a fait venir! Allez comprendre cette attitude, peu courtoise.

 
Les adeptes de ces attitudes, pensent que pour être un bon journaliste, il faut être revêtir la peau d‘un opposant  pour ne pas être taxé de pro régime! Pourtant le journaliste qui se respecte, c’est celui  qui suit  à la lettre, les fondamentaux du Journalisme.  Il se considère comme est une  sentinelle qui observe et délivre, sans partie pris, les informations aux citoyens qui veulent savoir  comment leur pays est gouverné, qu‘est ce qui ne va pas , etc… Un journaliste doit être équidistant de toutes les chapelles politiques mais il est  libre de commenter les faits et gestes des uns et des autres, dans le strict respect des fondamentaux du Journalisme. C’est à dire basé sur un FAIT ! La principale matière première du Journaliste.
 
Je ne donne de leçon à personne! Tant pis pour ceux qui diront, ce Doyen est dépassé ! Je ne fais que rappeler ce que nous ont appris nos professeurs et autres formateurs à la grande école de journalisme de l’Université de Dakar, le CESTI (Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information) qui vient de perdre une Icône, en la personne de Mame Less Camara, notre cadet de quelques années dans cet établissement. Son nom restera, à jamais, gravé en lettres d’OR, au fronton de cet établissement de prestige qui porte désormais le nom de Mame Less Camara. Grâce au Président de la République Macky SALL qui en a pris la décision . Désormais, ne dites plus le CESTI tout court mais plutôt, le CESTI Mame Less Camara !
 
Quelle belle reconnaissance, bien méritée, pour un homme, qui, sa vie durant, ne vivait que, pour la sauvegarde et le triomphe, d’un métier: le JOURNALISME !

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

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