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Agsila au Port de Dakar; du Jazz pour revivre les grands succès et découvrir les nouveaux talents

C’est le groupe dakarois Jamm qui programme les festivités dans la splendide galerie Vema, entre la gare de Dakar et l’embarcadère. Le samedi 25 février les fans du jazz voyageront avec Agsila. Auteure et compositrice, l’artiste interprétera les titres afro-jazz de ses trois albums à la fois spirituels et féministes. De «Soupirs» à «Bët set na» en passant par «Tegtal», son style musical a mûri.

Agsila chante depuis toute jeune le gospel mais s’initie au jazz avec l’orchestre national où elle développe ses techniques vocales avec pour mentor Adolphe Coly. De 2015 à 2019 elle réalise ses deux premiers albums à son compte; le premier jazzy féministe et le second plutôt intimiste avec des sonorités variées entre le jazz, l’afro et folk. Un nouvel album se prépare dans un élan expérimental inspiré par le Gospel.

Cependant Agsila est une artiste atypique, singulière et libre, sans frontières. Une chercheuse insatiable qui va à l’encontre du mondain. C’est pour cela que le jazz reste une musique qui lui convient. Car, le jazz est pluriel et sans (partitions), il offre une possibilité de créer de manière spontanée sans enfermement, sans une quelconque doctrine sonore. Pour elle, le jazz est africain avant d’être américain et européen.

C’est une plainte venant de l’âme, une libération de l’esprit à travers des harmonies libres et vagabondes. Agsila est une femme de valeur sincère et profonde. Elle voit dans le jazz une opportunité de s’affranchir du corps matériel, tandis que le jazz classique est plutôt limité à un swing sensuel. Selon elle, le jazz est une musique séduisante mais, il ne s’arrête pas à nos basses  sphères.

Accueillie plusieurs fois par le groupe Jàmm Jazz avec lequel elle a des affinités respectueuses, elle revient dans Jazz O port en quartet accompagnés de Johny King Benzy illustre guitariste jazzman aux sonorités rumba issues de ses origines Congolaises, Cheikh Ndiaye parmi les meilleurs batteurs sénégalais et enfin David le benjamin claviste subtil aux sons complets, reconnu pour son touché doux et ses accompagnements  retenus.

Agsila est respectée pour ses engagements et notamment pour ses tournées dans les prisons, auprès des femmes incarcérées. Ce concert s’inscrit dans la continuité du projet «Levez la pénitence» qu’elle a mené avec la peintre Anouschka Desseilles dans les Maisons d’Arrêt et de Correction de Thiés, Rufisque, Dakar, mais aussi à Paris.

Agsila chantera en hommage à ces femmes et enfants pendant que Anouchka exposera ses portraits. Ce 25 février 2023 s’exprimera le quartet Afromythic de Agsila près de l’embarcadère, pour un long voyage, d’où est parti l’histoire du  jazz…

Ndeye Khady GUEYE

 

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