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Journée « Portes ouvertes »: Enda J.A. et le MAEJT alertent sur la situation dégradante des enfants en Afrique

L’alerte sur la situation dégradante des enfants en Afrique est sonnée. La situation économique, l’explosion démographique et le développement des conflits en Afrique poussent trop souvent de nombreux enfants à développer des stratégies de survie y compris de devoir travailler pour subvenir à leurs besoins vitaux. Selon un des récents rapports du BIT, 1/5 enfant africain travaille (72,1 millions). Il s’agit du pourcentage le plus élevé de toutes les régions du monde.

Vidéo et Images: Bounama BA

La restitution des résultats d’une enquête sur l’effet du coût de la vie, de l’inflation économique sur les enfants depuis l’avènement de la Covid-19 et de la guerre Ukraino Russie, est tenue en présence des représentantes du Préfet de Dakar, du ministère en charge de la Famille et de la Protection de l’enfant. Ce webinaire a permis de partager les résultats de l’étude intitulée « Les effets du coût de la vie et de l’inflation économique sur les enfants et les jeunes en Afrique ». Et, ces résultats stratégiques vont permettre d’accompagner des groupes vulnérables. Les initiateurs attendent du Président de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, des actions fortes afin de trouver des solutions à ces difficultés auxquelles est confrontée cette couche vulnérable.

Ainsi, le coordinateur régional de Enda, M. Aimé Bada, a indiqué que les enfants sont toujours les premières victimes des crises qu’elles soient politiques, sociales ou économiques. «Quel que soit leur nature, ces crises font évoluer la pauvreté, et par conséquent la violence sous toutes ses formes envers les enfants», a-t-il relevé. A son avis, la pandémie Covid-19 a fortement contribué à la dégradation de la situation des familles avec le confinement, la perte d’emploi de beaucoup de parents, les réductions salariales. Il a évoqué les failles des mécanismes de protection existants.

«L’effet du coût de la vie, de l’inflation économique sur les enfants et jeunes en Afrique», était au menu d’un débat au cours de la vidéo-conférence lancée à partir de Dakar. Cette initiative du réseau du Mouvement Africain des Enfants et Jeunes Travailleurs (MAEJT) en collaboration avec Enda Jeunesse Action a vu le concours et la participation efficiente des Partenaires Techniques et Financiers (PTF). La rencontre vise à faire comprendre aux différentes parties prenantes afin de les permettre de s’enquérir de la situation de cette couche vulnérable dans la plupart des pays africains et surtout depuis la présence de Covid-19.

Aujourd’hui dans beaucoup de pays, constate le coordinateur régional du MAEJT, « la cherté de la vie, la guerre Ukraine-Russie » constitue une menace très dévastatrice pour les enfants, leurs familles et d’autres couches vulnérables. M. Aimé Bada a fait savoir que si rien n’est fait, les organisations d’aide au développement, «les risques d’exploitation, de déviance, d’abandon de l’école et même de mobilités transnationales des mineurs, peuvent s’accroître et échapper à tout contrôle».

Les enfants du MAEJT, par la voix de leur représentante, Melle Rosalie Diallo, ont voulu faire une alerte très forte. C’est en ce sens qu’ils ont appelé les autorités africains à agir au plus vite. Ils estiment qu’en appliquant des mesures spéciales de soutien direct aux droits et aux besoins spécifiques des enfants, les dirigeants doivent prendre en charge et sérieusement cette situation.

 A cet effet, le chargé de suivi et évaluation à Enda Jeunesse Action M. Wilfried Onguene a retenu que «l’enquête menée montre clairement qu’il y a aujourd’hui beaucoup de tensions au sein des familles entre les parents et leurs enfants à cause de ces crises». Pour lui, les filles sont les plus touchées par ces difficultés de la vie et plus exposées; car; cette couche travaille plus pour gagner moins dans plusieurs pays.

Le MAEJT envisage des mesures d’atténuation pour éviter demain l’irréparable. Après la réalisation de cette enquête, les initiateurs vont mettre en place des structures d’accompagnement mais aussi procéder à la vulgarisation du document au niveau des instances étatiques. Il faut noter qu’au Sénégal, l’enquête a été menée au niveau des régions de Dakar, Fatick et Diourbel.

 

 

 

 

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