Compositrice wolof, Agsila a présenté, ce samedi soir, son troisième album «Bët set na». Face à la mer et sous la menace des nuages noirs, ils étaient une vingtaine d’artistes sur scène à chanter du Gospel, dans le village lébou de Yenne. Agsila était accompagnée du groupe Echo de Dakar, de la chorale de Thiès, et de Anto de Saint Louis, pour un spectacle lumineux.
«Yeesoo ngi dellusi …» est une chanson de réveil car, explique-t-elle, chrétiens comme musulmans, nous croyons au retour du Messie. «Le Messie nous a toujours incité à être prêt pour ce jour, à préparer les cœurs», a relevé Agsila.
Ensuite « Séetoo -séet » est une chanson de mariage. Elle est imagée, car elle parle de Insa ; il comparait l’assemblée des croyants à une épouse, car une épouse se prépare avec soin pour le jour de son mariage, symbolisé par le retour du messie. Les temps sont spéciaux, mais le challenge est de garder une vie vertueuse et honnête. »
La soirée s’est poursuivie avec «Turam am na doole». Le public reprenait le refrain comme le tube de la soirée. Cette chanson reggae a un avenir certain au Sénégal comme un slogan populaire. «Turam est mon propre témoignage. A un certain moment de ma vie personnelle, j’ai vécu une crise mystique et j’ai vécu des visions. Cela a complétement changé ma vie», a révélé l’artiste.
Le gospel Sénégalais garde ses tendances afro- américains du négro spirituel, avec des variantes de chœurs parfois de l’Afrique centrale ou des pays francophones. Le défi de cet album «Bët set na» est d’apporter des harmonies classiques wolofs pour un nouveau type de Gospel Sénégalais. Gospel voulant dire «la bonne nouvelle», elle permet de le réviser avec la culture nationale et la langue Wolof.