Les fidèles musulmans et proches de feu Abdou Latif Guèye ont organisé un récital du Coran, le mercredi 06 février 2022, comme chaque année, en présence du frère El Hadj Makhtar Guèye, ancien cadre à la RTS. Au cours de notre entretien, le directeur Exécutif et responsable de l’ONG Jamra, Bamar Guèye, a d’abord rendu grâce à Dieu, avant de faire un témoignage sur le regretté qui a quitté ce bas- monde il y a déjà 14 ans.
A l’entame de ses propos, le frère du président Fondateur de l’Ong Jamra a fait comprendre que c’est un jour que les fidèles et proches de Abdou Latif Guèye, décédé en 2008, respectent. «Chaque 06 février, nous commémorons par des prières notre compagnonnage avec le président de l’organisation islamique et du parti, beaucoup de structures qu’il a eu à présider. En organisant une journée de prières dans la sobriété pour avoir la rétribution du Tout Puissant Allah», a déclaré Bamar Guèye avec une pensée pieuse.
«C’est un homme de valeur qui a marqué sa génération par ses activités. Très engagé mais très pondéré feu Abdou Latif Guèye était transversal, d’une écoute extraordinaire. Quand il était dans ses actions, vous voyez un militant, un soldat de l’action sociale, un préventionniste, un avocat du peuple et de la bonne action. Il a joué un rôle important dans le mouvement islamique sénégalais, avec Pr Iba Der Thiam, Imam Mbaye Niang, Dame Ndiaye, Amyr Ahmad Dia, Lamine Niass et tant d’autres. Il entretenait des relations particulières avec les familles religieuses confrériques et non confrériques; Touba, Tivaouane, Layène, Niassène, Omarienne, Ndiassane, Thianaba », a témoigné le frère Bamar Guèye.
Dans sa globalité, il a rappelé que l’Ong Jamra est l’une des premières à s’impliquer dans la lutte contre la drogue, à mener des actions à l’endroit de la population vulnérable. «Tout au début, on faisait des séances de sensibilisation, de prévention en direction des populations durant des années en collaboration avec d’autres structures comme le Centre Jacques Chirac, Nénuphar, Enda, Ecopen, le Réseau national des jeunes contre la drogue (Rnjcd), SOS Equilibre, entre autres. La mise en place de la Fédération des Ongs Sénégalaises de lutte contre la drogue (FONSELUD) qui a été présidée pendant plusieurs années par feu Abdou Latif Guèye. La FONSELUD est actuellement dirigée par Penda Diouf et Bamar Guèye en est le président d’honneur.
Dans le cadre de l’Afrique Aide l’Afrique (AAA) que lui avait confié Me Abdoulaye Wade, Abdou Latif Guèye a joué un rôle prépondérant là-dans toujours avec sobriété, modestie. Aussi avec son engagement, il a eu à être un représentant du peuple à l’Assemblée Nationale en tant que Député, 6ème Vice-président, où il a eu à mettre en place la Loi Abdou Latif Guèye. D’aucuns disent que ça a créé l’engorgement au niveau des prisons, mais un spécialiste du droit m’a dit un jour en présence de plusieurs personnes, lors d’un atelier, «ce n’est pas la loi qui pose problème, c’est son application qui pose problème».
«J’en profite pour dire que les lois à l’Assemblée Nationale ne sont ni le Coran, ni la Bible. On peut parfaire la proposition d’une personne mais toujours en allant dans le sens de l’intérêt des populations pour éviter que les jeunes utilisés dans le trafic de drogue soient victimes. Ce sont les narco trafiquants qui gagnent des millions et des milliards en faisant ces trafics qui sont ciblés», a souligné le Directeur Exécutif de l’Ong Jamra… Bamar Guèye coordonne également l’Alliance des musulmans et chrétiens du Sénégal pour les problèmes de santé et de développement. Ce qui reflète son image et sa philosophie au sein de l’Ong Jamra.
En tout cas, souligne-t-il, l’honorable député, feu Abdou Latif Guèye, a joué un rôle prépondérant au niveau de l’hémicycle surtout pour aider les populations vulnérables à sortir de l’engrenage qui pose des problèmes au sein des familles mais aussi à l’Etat du Sénégal.
«Toujours agir en phase avec la ligne d’action de l’Ong JAMRA»
Tout ce que nous faisions avec notre regretté frère, qu’Allah ait pitié de son âme, on l’a dédoublé. Ce que vous entendez en sourdine, c’est le Daara, la préscolaire islamique; beaucoup de citoyens sont passés par là. Ce sont maintenant leurs enfants qui fréquentent l’école… Nous sommes sur cette voie pour l’éducation, dans la lutte contre la drogue nous assurons la présidence d’honneur de la FONSELUD. Nous menons des actions de lutte contre la drogue en nous entretenant avec des jeunes qui ont des problèmes avec la toxicomanie; si nécessaires nous les amenons vers les hôpitaux, le centre de Thiaroye, et autres. Nous les encadrons. Nous faisons beaucoup d’activités. Nous sommes dans la lutte contre le Vih, en travaillant avec tous les acteurs de la société civile pour apporter une réponse idoine à la lutte contre le Vih, la Tuberculose, le Paludisme», a relevé Bamar Guèye.
L’Ong Jamra mène des activités en phase avec sa représentativité dans toutes les 14 régions du Sénégal. «A chaque fois que nous travaillons avec des structures comme l’ANCS ou le CNLS, nos représentants nous accompagnes et jouent un rôle prépondérant dans les réponses au profit des populations… Nous profitons de l’occasion pour les demander de prier à l’endroit de Abdou Latif, de tous nos proches qui sont disparus», a relevé Bamar.
Ainsi, El Hadj Papa Mass Salla, membre de la Cellule communication de l’Ong Jamra a profité de la cérémonie de prières pour la mémoire de feu Abdou Latif Guèye pour faire un recadrage. «Nous sommes au Sénégal, et le vocable, le terme Jamra est à mon sens très galvaudé. Du temps de Abdou Latif, l’Ong Jamra qui était d’utilité humanitaire fonctionnait normalement et était connue comme telle. Maintenant le terme de Jamra recoupe plusieurs regroupements. Mais nous sommes toujours dans l’Ong originelle Jamra. Nous œuvrons dans l’humanitaire avec nos partenaires avec la philosophie qui nous sous-tendaient depuis le début avec feu Abdou Latif», a soutenu M. Salla.
Aussi, le Secrétaire national chargé de l’organisation, Moussa Bèye, a précisé que l’action de l’Ong Jamra sur l’humanitaire est adossée à leur religion. «Nous nous dérogerons jamais de ce principe. Ce qui nous intéresse c’est l’homme en tant qu’être humain. Nous faisons tous pour sa sauvegarde et son être… toujours en liaison avec notre religion… Nous sommes sur notre ligne. Les autres n’ont qu’à faire ce qu’ils veulent, comme bon leur semble. La vérité finira par triompher… C’est ce qui facilite nos relations très huilées, dans le cadre de l’Amrams, avec nos parents chrétiens… Nous œuvrons dans le même sens avec tous les programmes nationaux avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale tel que les programmes Palu., Tuberculose, Vih/ Sida, avec des organismes privés comme l’ANCS», a-t-il ajouté.
Sans faire beaucoup de bruit, ces dirigeants de l’Ong agissent en toute conscience et en conformité avec la ligne de Jamra.
En présence des membres de sa famille notamment, le frère Bamar Guèye a rendu hommage à tous les membres de l’Ong Jamra engagés, constants. Il invite les autres à œuvrer comme si Latif était toujours parmi nous. Ses félicitations sont aussi destinées à la petite-famille de Latif Guèye, notamment ses épouses qui l’accompagnaient. «Quand je parle de Wouly Ndiaye c’est la mère, Jeanne Faye c’est la militante, Aminata Sall c’est elle qui s’occupe de la communication en tant que journaliste. Donc, ces vaillantes épouses l’ont accompagné. A cette occasion nous prions leurs progénitures, nos enfants… Que Dieu les protège, les gracie de Sa Clémence !», a conclu le frère Bamar.
«Moi-même, j’ai eu à fréquenter Feu Abdou Latif en tant que Président de la commission Jeunesse, Education et Culture dès la première AG de la FONSELUD… Aussi, étant le président du Réseau National des Jeunes contre la Drogue, j’ai participé avec lui dans beaucoup d’activités de la société civile», Cheikh Seck NDONG, journaliste.