Par Ch. Seck NDONG
Le Plan stratégique de développement de l’aquaculture (Psda) qui a réuni les acteurs du secteur de la pêche, hier, intervient dans un contexte de relance post COVID-19 de l’économie du Sénégal. Le ministre de la Pêche et l’Economie Maritime, Alioune Ndoye, a précisé que le Psda est élaboré à travers une démarche inclusive avec l’implication des différentes parties prenantes (structures publiques, secteur privés, producteurs aquacoles, Partenaires techniques au développement, etc).
La stratégie de développement proposée à pour vision de faire de l’aquaculture un pourvoyeur significatif de produits halieutiques au Sénégal, capable de créer et de maintenir des milliers d’emplois notamment pour les femmes et les jeunes, en veillant au respect des normes sanitaires et environnementales. Le ministre a relevé que le plan cible une production aquacole de 12 600 tonnes et la création de 4658 emplois directs sans compter les emplois indirects pour les jeunes et les femmes dans un horizon de 5 ans.
Toutefois, souligne M. Ndoye, la contribution des pêches à la durabilité environnementale, économique et sociale est menacée par une pression de pêche élevée, des pratiques non durables (pêche INN) et des pertes post-capture et les changements climatiques. Malgré son importance, le secteur de la pêche est marqué aujourd’hui par une productivité naturelle des stocks halieutiques presque stagnante voir en baisse continuelle depuis quelques décennies.
Compte tenu du rôle stratégique que joue l’aquaculture dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour les populations, la création d’emplois et de richesses, le ministre à fait savoir que le gouvernement du Sénégal a décidé de développer l’aquaculture. Et, cette volonté de l’Etat est illustrée, dans le Plan Sénégal Émergent (PSE), par l’inscription de l’aquaculture parmi les 27 projets phares identifiés comme moteurs de croissance, de création d’emplois et d’inclusion sociale du Pap1 à travers le Projet «Développement accéléré de l’aquaculture» (Pdaa).
Le financement du Psda (2022-2026) repose en majorité sur le privé et les Ptf pour 52% et le Gouvernement pour 48%. Ainsi, le ministre invite les partenaires au développement du Sénégal à apporter leur concours pour la mise en œuvre du Psda pour enfin, faire de ce sous-secteur une véritable industrie qui contribution à la fourniture en produits halieutiques et à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes.