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Aquaculture: Le ministre Alioune Ndoye préconise une production de 12 600 tonnes et la création de 4658 emplois directs

Par Ch. Seck NDONG

Le Plan stratégique de développement de l’aquaculture (Psda) qui a réuni les acteurs du secteur de la pêche, hier, intervient dans un  contexte de relance post COVID-19 de l’économie du Sénégal. Le ministre de la Pêche et l’Economie Maritime, Alioune Ndoye, a précisé que le Psda est élaboré à travers une démarche inclusive avec l’implication des différentes parties prenantes (structures publiques, secteur privés, producteurs aquacoles, Partenaires techniques au développement, etc).

  Présidant l’atelier de partage du Plan stratégique de développement de l’aquaculture (Psda), le ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, Alioune Ndoye, a indiqué que le secteur de la pêche joue un rôle socio-économique important au Sénégal car contribue pour près de 3,2% à la formation du Produit Intérieur Brut, crée environ 600 000 emplois, contribue à l’équilibre de la balance des paiements et à la satisfaction des besoins en protéines animales des populations qui tirent 70% de leurs besoins des poissons.

La stratégie de développement proposée à pour vision de faire de l’aquaculture un pourvoyeur significatif de produits halieutiques au Sénégal, capable de créer et de maintenir des milliers d’emplois notamment pour les femmes et les jeunes, en veillant au respect des normes sanitaires et environnementales. Le ministre a relevé que le plan cible une production aquacole de 12 600 tonnes et la création de 4658 emplois directs sans compter les emplois indirects pour les jeunes et les femmes dans un horizon de 5 ans.

Toutefois, souligne M. Ndoye, la contribution des pêches à la durabilité environnementale, économique et sociale est menacée par une pression de pêche élevée, des pratiques non durables (pêche INN) et des pertes post-capture et les changements climatiques. Malgré son importance, le secteur de la pêche est marqué aujourd’hui par une productivité naturelle des stocks halieutiques presque stagnante voir en baisse continuelle depuis quelques décennies.

  Au Sénégal, poursuit M. Ndoye, cette tendance montre une production des pêches de capture  en déphasage avec la demande de la population sénégalaise dont le taux d’accroissement démographique estimée à 2,3% par an.  Face à cette situation, à l’image du monde, l’aquaculture constitue aujourd’hui une alternative viable pour combler le déficit d’approvisionnement en produits halieutiques. Pour rappel, d’après le dernier rapport de la FAO, l’aquaculture fournit 52% des poissons consommés à travers le monde.

Compte tenu du rôle stratégique que joue l’aquaculture dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour les populations, la création d’emplois et de richesses, le ministre à fait savoir que le gouvernement du Sénégal a décidé de développer l’aquaculture. Et, cette volonté de l’Etat est illustrée, dans le Plan Sénégal Émergent (PSE), par l’inscription de l’aquaculture parmi les 27 projets phares identifiés comme moteurs de croissance, de création d’emplois et d’inclusion sociale du Pap1 à travers le Projet «Développement accéléré de l’aquaculture» (Pdaa).

  Depuis la création de l’Agence nationale de l’aquaculture (Ana), le Sénégal a enregistré des progrès dans le domaine de l’aquaculture parmi lesquels on peut noter: existence de huit (8) stations de production à Richard Toll et Ziguinchor; existence d’une association nationale des acteurs de la filière  aquacole au Sénégal (Anafas); un Code de l’Aquaculture validé techniquement et en attente de programmation en conseil des ministres; des Guides techniques pour un développement durable d’une aquaculture compétitive au Sénégal; un Modèle d’investissement en aquaculture pour les Petites et moyennes entreprises (Pme) aquacoles; un Guide de bonne pratiques d’Hygiènes  pour une sécurité et la qualité des produits; un Manuel de Biosécurité pour préserver la santé animale; des Directives environnementales pour une aquaculture durable et respectueuse de l’environnement.

Le financement du Psda (2022-2026) repose en majorité sur le privé et les Ptf pour 52% et le Gouvernement pour 48%.  Ainsi, le ministre invite les partenaires au développement du Sénégal à apporter leur concours pour la mise en œuvre du Psda pour enfin, faire de ce sous-secteur une véritable industrie qui contribution à la fourniture en produits halieutiques et à la création d’emplois pour les jeunes et les femmes.

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