Cette «Démocratie libérale de type nouveau», est une interprétation de la Déclaration des Droits universels de l’Homme» de 1948, pour libérer l’individu des contraintes économiques et sociales de la «famille», pour en faire un «citoyen du monde connecté», sans identité nationale, ni culture nationale.
Ce projet de société passe par la limitation au maximum du croît démographique, particulièrement en Afrique, par la promotion de l’homosexualité, et du droit de la femme à l’avortement, même si elle n’est ni violée, et sa vie ou celle de l’enfant n’est pas en danger.
C’est une attaque en règle contre le monopole exclusif des femmes de la procréation de l’Homme, qui fait d’elle, la «mère de l’Humanité».
C’est ainsi que la France a même aboli le concept de «famille», pour le remplacer par celui de «compagnons», pour bien marquer le choix de société vers lequel, les socio -démocrates et la Droite veulent amener le peuple Français, en parfaite connivence avec le Parti Démocrate des États-Unis.
C’est ce type de «Démocratie libérale de type nouveau «porté par l’Administration Biden, qui rejoint ainsi, sur ce terrain, l’Union Européenne, qui malgré une démographie décroissante vers la négative, a préféré la combler par «l’immigration contrôlée», pour disposer, dans le cours et moyen termes, d’une main d’œuvre étrangère apatride, sans aucun droit politique ni social, taillable et corvéable à tout moment, dont il serait facile de se débarrasser au profit des robots, même si, pour cela, il faut faire le lit à l’extrême droite en Europe comme aux Etats Unis.
Ce choix de « l’immigration contrôlée » est devenu le cheval de Troie de Biden en la matière, au grand bonheur des GAFA qui s’étaient puissamment mobilisés contre les restrictions de Trump, qui leur enlevaient des ressources humaines hautement qualifiées venues de l’immigration, dont les coûts de formation sont entièrement pris en charge par leurs pays d’origine.
C’est cette « Démocratie libérale de type nouveau », qui est le corollaire du « libre- échange de type nouveau » que les Etats Unis et l’UE, sous le contrôle politique des Multinationales du digital, via leurs Etats Bureaucratiques qui échappent à tout contrôle citoyen, veulent imposer à leurs peuples et au monde entier.
C’est ce qui fait que les forces politiques et sociales dans ces pays, qui s’opposent à ce projet de société, sont assimilées à l’extrême droite, et les Etats des pays qui s’y opposent, sont qualifiés «d’Etat de Démocratie-libérale», comme la Pologne et la Bulgarie, ou de «Dictature», comme la Chine et la Russie.
Ceux qui en Afrique s’opposent à ce projet, sont critiqués pour viol des «Droits humains», et combattus comme tels, à travers d’activistes soutenus par Amnistie International et OSIWA de Georges Soros. Cependant, cette vision des «Droits de l’Homme » ne traduit que celle du Capital, en occultant, le point de vue du Travail, tel qu’il ressort aussi, de cette même «Déclaration des Droits Universels de l’Homme» de 1948.
En effet, l’article 25 de cette Déclaration, au paragraphe 1 stipule : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. »
Donc, la volonté des grandes puissances occidentales d’imposer au reste du monde la conception des «Droits de l’Homme» du point de vue du Capital, qu’elles décrètent « universels », n’est qu’une approche étroite de classe en faveur du Capital dominé par les multinationales occidentales du digital.
C’est pour cette raison, que l’Afrique, soucieuse de son identité culturelle, s’est prémunie contre cette vision sociétale du Grand Capital, en adoptant «La charte Africaines des Droits de l’Homme et des peuples » pour préserver la famille, la femme comme « mère de l’Humanité», et le Droit des peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, tels que proclamés par les Nations Unies.
C’est ainsi qu’à l’ article 18, alinéa 1, la «Charte» déclare que «la famille est l’élément naturel et la base de la société. Elle doit être protégée par l’Etat qui doit veiller à sa santé physique et morale». En outre, en son article 27, alinéa 2, elle stipule que «Les droits et les libertés de chaque personne s’exercent dans le respect du droit d’autrui, de la sécurité collective, de la morale et de l’intérêt commun».
Ainsi, dans le monde entier, et notamment en Afrique, la conception des «Droits de l’Homme» du point de vue du Capital, devrait être combattue sans concession, pour empêcher la substitution de la femme par des laboratoires, dans la «procréation de l’homme», et les robots, au travail de l’Homme, dans la «création des richesses».
Ce projet de création d’un « monde déshumanisé » est le plus grand danger que court la survie de l’Humanité, loin devant la destruction du cadre de vie et de travail de l’Homme, que constituent le dérèglement climatique et l’épuisement des ressources naturelles par le Capital.
Ainsi, les forces de Gauche et les forces patriotiques de tous les pays devraient prendre la pleine mesure de ce tournant historique, pour déconstruire cette idéologie que véhicule ce projet de société que portent le «néo libre-échange» et la «Démocratie libérale de type nouveau», pour ne pas laisser l’extrême droite et les religieux, être perçus par les travailleurs et les couches populaires, comme les seules alternatives qui s’offrent à eux, pour résister, lutter, et vaincre le projet de prise de contrôle total des individus, des peuples et des Etats, par les Multinationales du digital du monde occidental.
Plus que jamais, l’indépendance des pays, la souveraineté des peuples, la Démocratie et les libertés individuelles et collectives sont menacées !
Cela devrait servir de base de rassemblement à toutes les forces de gauche et forces patriotiques du monde entier, pour faire prévaloir l’idée, qu’il est encore possible de construire un autre monde, d’édifier une autre coopération entre les Etats, et de promouvoir la fraternité entre les peuples, les hommes et les femmes, pour sauver l’Humanité, qui est le produit de la «famille», là où l’Afrique en est le «berceau» !
Ibrahima SENE PIT/SENEGAL
Dakar le 18 avril 2021