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Indice de Pérennisation des Osc au Sénégal-2019: Des faiblesses notées au niveau du cadre juridique

Le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad), en partenariat avec Usaid/FHI 360, a organisé l’exercice annuel d’évaluation, le jeudi 24 décembre 2020, à Dakar. A travers un panel, des personnes ressources issues de la société civile ont échangé avec des représentants de la presse pour déterminer l’indice de Pérennisation des organisations de la société civile au Sénégal.

L’Usaid effectue depuis plusieurs années une collecte d’informations sur la viabilité des Organisations non gouvernementales (Ong) dans 69 pays. L’indice de pérennisation des organisations de la société civile (Osc) au Sénégal-2019 est de 4.2. Au cours des échanges avec la presse pour partager les conclusions du «Rapport sur l’indice de pérennisation des Osc au Sénégal-2019», le Président du Congad, Ibrahima Yade, a fait savoir qu’à travers les Ong sénégalaises, il n’y a pas d’argent sale.

Parlant de viabilité financière, les dirigeants du Congad se sont prononcés sur l’origine essentielle des ressources utilisées. Ils ont affirmé que les Ong sont les organes les plus audités, les plus contrôlés. Donc, on ne connaît pas d’argent sale dans la plupart des Osc sénégalaises. En effet, ils aimeraient bien qu’il y ait des dispositions qui facilitent l’accès des Ong, aux ressources locales et internes, au Sénégal. Les acteurs présents à la rencontre avec la presse espèrent  y arriver. Ils sont en train de mener un exercice qui consiste à étudier le financement des organisations de la société civile. Il est important pour eux de sécuriser les ressources financières, les développer et faire de sorte que cela ne soit plus un souci permanent pour les organisations de la société civile.

A propos du cadre juridique, les représentants des Osc à cette séance d’échange avec la presse considèrent que ce point a été le plus faible. Ils ont tenu à préciser que «la viabilité financière, c’est l’origine des ressources». Ils ont évoqué la difficulté d’accès aux ressources, au financement des organisations de la société civile. Il est difficile de voir une organisation non gouvernementale (Ong) d’accéder au financement. Les Ong ont des difficultés d’accéder au financement public. Certes, il y a des choses qui peuvent venir de l’Etat, des entreprises, c’est toujours sous forme de mécénat. Les dirigeants des Ong ont la possibilité de collaborer avec l’Etat dans des programmes publics.

D’après le Directeur Exécutif du Congad,  s’il y a une corporation  qui est bien contrôlée par l’Etat, c’est la corporation des Ong. Il informe que pour être Ong, il y a tout un dispositif, ce n’est pas comme pour devenir une SARL.

«En 48 heures, on peut devenir une SARL. Une Ong, il y a tout un processus et à chaque fois, il y a une commission qui siège pour délivrer un agrément avec l’approbation des pouvoirs publics. Cette commission est composée des sectoriels mais aussi de la société civile, représentée par des Ong internationales, le Congad également», a laissé entendre M. Kane. Il poursuit: «Avant de pouvoir développer les activités sur le terrain, on présente un programme d’investissement, un programme que va évaluer aussi cette commission  pour voir si c’est viable, l’origine des fonds avant de signer cette convention qui lie l’Ong au gouvernement. Le gouvernement est représenté dans ce cadre par deux ministères: le ministère des Finances et le ministre tutelle, le ministre de l’Intérieur. Il y a tout un processus, toute une procédure administrative à suivre avant déjà de soumettre vos demandes de fonds aux bailleurs. Mais une fois, la demande est faite et acceptée à travers les appels d’offre, les appels à projet, les bailleurs de fonds traditionnels. Il y a une évaluation faite par la direction de la monnaie et du crédit pour voire toujours l’origine des fonds à partir des mouvements des comptes bancaires. Pour vous dire que je ne connais pas une corporation aussi contrôlée que les Ong».

M. Ibrahima Kane a renseigné que les fonds leur proviennent des partenaires bailleurs de fonds, des partenaires multilatéraux naturellement l’Union européenne, l’Usaid, des fondations privées, en Europe, aux Etats-Unis.

Ce sont sept (7) dimensions à travers lesquelles l’Usaid veut s’appuyer pour évaluer la société civile à savoir: le contexte juridique; la capacité organisationnelle; la viabilité financière; le plaidoyer; la prestation de services; l’infrastructure sectorielle et l’image publique.

 

 

 

 

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