Le Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (Maejt) en collaboration avec Enda Jeunesse-Action a organisé un dialogue intergénérationnel virtuel avec le Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant (Cadbe) le 14 décembre 2020 à Mbour (Sénégal).
Ce dialogue virtuel avec le comité africain d’experts sur les droits et le bien –être des enfants est donc une suite des échanges déjà entamés avec les institutions régionales. Il a porté sur le thème : « Le rôle des enfants dans la mise en œuvre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant après 30 ans d’existence».
En effet, le MAEJT célèbre les 30 ans de la CADBE et en saisit l’occasion pour faire connaître la Charte auprès des enfants et des jeunes. C’est une façon d’encourager le plaidoyer des enfants auprès des institutions africaines afin d’obtenir plus d’engagements de la part des Etats en faveur des droits de l’enfant. En plus des points de vue des enfants sur les défis auxquels ils sont confrontés dans les pays africains, le MAEJT partagera également les priorités des enfants dans les zones de crise et les différents types de violations des droits de l’enfant en Afrique qui ont émergé lors de leurs consultations nationales menées dans 12 pays.
Ainsi, la porte-parole Melle Esther Kewelou a énuméré quelques difficultés dont les enfants sont confrontés. «Nous savons bien que des efforts ont été menés par nos autorités. Mais nous constatons qu’il y a des pires formes de travail auxquelles les enfants sont encore confrontés dans les différentes localités », a-t-elle relevé. Il s’agit notamment de : «la discrimination, la non-participation (les adultes ne laissent pas la place aux enfants de donner leur point de vue), les mariages précoces, les mutilations génitales».
Les enfants ont besoin de budgets venant de leurs communes pour pouvoir faire leurs activités et jouir de leurs droits. Ils ont plaidé pour que leurs puissent disposer de moyens afin de pouvoir les protéger. Ils ont lancé un message aux autorités étatiques de prendre des engagements pour les difficultés auxquelles les enfants sont confrontés cessent. «Nous avons trop vécu dans une Afrique de violences. Maintenant, nous voulons une Afrique de paix pour tous les enfants », a martelé Mlle Kewelou.
Ces enfants travaillent pour aider leurs familles et subvenir à leurs besoins, soit pour retourner à l’école, soit pour assurer leur propre développement. Ils aspirent à préparer leur avenir. Ils souhaitent également contribuer activement au développement de leurs communautés et à celui de leurs pays grâce à l’accompagnement perpétuel d’Enda et d’autres organisations d’adultes dans leurs différentes localités.
Ce faisant, ces enfants bénéficient dans leurs groupes de base, associations, coordination nationale ou au sein du MAEJT de sessions de formations sur différentes thématiques: Droits de l’enfant, plaidoyer, renforcement de capacités dans un domaine de leur choix, AGR, montage de projets, etc. L’intégration africaine » et la solidarité au-delà des frontières sont les principales raisons d’être du MAEJT en tant que Mouvement Africain.
De part ces actions en faveur de l’enfance et sa capacité de résilience, le MAEJT s’est fait une place dans les institutions régionales et auprès des organisations de la société civile.
Le Mouvement Africain des Enfants et Jeunes Travailleurs (MAEJT) a été créé en 1994 en Côte d’Ivoire par des enfants et des jeunes de 4 pays : Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal. Il s’est rapidement développé et finit par devenir un mouvement panafricain qui est aujourd’hui présent dans 28 pays d’Afrique de l’Ouest, Centre, Est et Sud à savoir : Benin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Centrafrique, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Kenya, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Tanzanie, Togo , Zambie et Zimbabwe.
Fin 2019, le MAEJT comptait 1 097 799 membres et sympathisants dont 333 002 membres effectifs, regroupés en 4 693 Groupes de Base fédérés en 415 associations dans autant de villes. La majorité des membres (73%) sont des enfants (moins de 18 ans) et 57 % sont des filles…
Liste des participants | ||
Pays participants | Prénom | NOM |
Bénin | Prisc Merveille Juste | AHOUÉLÈTE |
Nigeria | Hanifat Semawon | NUGBONODE |
Burkina Faso | Emilie | KOUDOUGOU |
Niger | Alhamadou | MYRIAM |
Guinée | Housseinatou Synenké | SYLLA |
Sierra Leone | Isha SY | SUMAH |
Zimbabwe | Roshna RUVARASHE | MANGOVE |
Cameroun | Honorine Horgelle | NGAH BEDIBI |
Centrafrique | Christelle-De Gracia Wilnelle | KASSAI OUAMBITA |
Gambie | Fatoumata | SONKO |
Gambie | Madoulamin | DALLAH |
Bénin | Gérard | ADISSO |
Togo | Esther | KEWELOU |
Sénégal | Kasse Diagne | DIOP |
Guinée | Mariam | SIDIBE |
Guinée Bissau | Binto | DAHABA |
Niger | Farida | ISOUFOU |