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Code pastoral de 2015: Les éleveurs plaident pour une amélioration de leurs conditions de travail   

Le Syndicat unique des éleveurs du Sénégal (Sues) a organisé un atelier portant sur le code pastoral, les 16 et 17 novembre 2020, à Dakar. Les éleveurs ont fait état des difficultés qu’ils rencontrent concernant notamment la mise en fourrière du bétail. Le Secrétaire général du (Sues), Aliou Dia, et les autres participants ont plaidé pour la mise en application de la nouvelle loi portant sur le code pastoral.

Par Cheikh Seck NDONG

La rencontre a permis aux éleveurs de revisiter le code pastoral de 2015 qui n’est pas encore voté à l’Assemblée nationale, selon le Secrétaire général du Syndicat unique des éleveurs du Sénégal (Sues). Ils ont plaidé pour son application. «Ici, au Sénégal, les éleveurs rencontrent beaucoup de difficultés concernant la mise en fourrière du bétail suivant le décret 86- 275. Toutefois le bétail perdu durant trois (3) jours, les autorités municipales peuvent le mettre en fourrière, et une semaine après la loi leur permet de le vendre. Aussi, le berger peut être lui même emprisonné par les gendarmes», a déploré Aliou Dia. Pour lui, le prolétaire des vaches qui n’est pas auteur de la perte du bétail doit être soumis à une amende pécuniaire et non à une peine de prison ou au châtiment corporel.

«Comme les éleveurs vivaient avec les damels et les chefs de cantons, c’est de la même façon qu’ils sont en train de vivre avec les maires actuellement», a dit le Sg du Sues. A son avis cette loi «difficile, lourde» n’est pas conforme à leur façon de vivre au Sénégal. C’est pourquoi, les éleveurs ont tenu cette rencontre de deux jours qui leur permet de se pencher sur le code pastoral de 2005. Ils envisagent de partager leur réflexion avec toutes les parties prenantes.

«Là où l’on habite pendant 100 ans ou plus en y construisant des bâtiments à usage d’habitat, des écoles pour l’éducation des enfants, nous revendiquons nos droits; il nous reste qu’à quitter lez Sénégal pour se rendre au Mali», a lancé M. Dia. Ses collaborateurs ont pris la décision de revoir cette situation qui les indispose. Ils ont plaidé pour la promulgation de la loi de 2005 à l’Assemblée nationale afin que les éleveurs puissent entrer dans leur droit au Sénégal. Ils n’ont pas manqué de souligner que l’élevage contribue beaucoup dans l’économie du pays. «Parmi les jeunes candidats de ‘’Barza ou barsakh’’, il est rare d’y voir un fils d’éleveur; parce que les jeunes éleveurs sont en train d’abattre un travail important», a fait constater le Sg du Sues.

Les éleveurs ont fait des propositions portant sur l’affaire des fourrières en y ajoutant quelques points compte tenu de leur système nomade. Ils ont fait état de leur divergence récurrente avec les agriculteurs et souhaitent que le code pastoral prévoit un espace qui pourrait leur permettre des activités d’élevage pendant une période bien déterminée de l’année. Ils recommandent de développer le système de fourrage. «Les cultivateurs, au lieu de brûler l’herbe après avoir récolté leur production, doivent laisser l’espace aux éleveurs pour la sécurisation de leur secteur», préconisent Aliou Dia et ses camarades du Sues.

Aussi, les éleveurs saluent le fait que le code forestier défend l’élagage des arbres mais ils trouvent que ledit code doit être plus souple; car si l’hivernage tarde à démarrer, le bétail ne trouvant de l’herbe à brouter, les bergers sont obligés de faire recours au feuillage des arbres. Maintenant, pour déplacer leurs troupeaux et s’installer au bon endroit, les nomades éprouvent beaucoup de difficultés à trouver une autorisation. Ils demandent à être mieux éclairés auprès de leurs interlocuteurs.

Le Secrétaire général du (Sues) recommande aux agriculteurs de plus brûler les herbes de la brousse qui servent d’aliment pour le bétail. De même, M. Dia invite les éleveurs à bien garder leurs troupeaux en évitant d’endommager les productions agricoles en cette période post- hivernale.

 

 

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