Site icon DEVINFOS

Covid-19 et incidence sur les autres pathologies: Des Osc plaident pour une bonne rétribution des moyens   

Par Ch. Seck NDONG

L’Ong AWA, qui a été choisie par des partenaires, travaille avec cinq (5) autres organisations en consortium plaidant pour que les financements qui étaient prévus ne soient pas réduits. Ces Organisations de la société (Osc) sont en campagne de plaidoyer pour la réduction de l’effet de la covid-19 et son incidence sur les trois maladies à savoir le Vih/Sida, le paludisme et la tuberculose. Mme Mariama Soumaré et ses collaborateurs estiment que la covid-19 mérite d’être prise en charge mais que les autres pathologies n’en pâtissent pas.

Le programme couvre cinq (5) pays de l’Afrique francophone que sont le Cameroun, le Niger, le Sénégal, la RCA et la RDC. La directrice de l’Ong AWA, Mme Mariama Soumaré, a souligné que la covid-19 est une pandémie qui a surgi depuis bientôt sept (7) mois qui a pris tous les efforts, énergies; toutes les interventions des partenaires. Ses collaborateurs et elle ont senti un délaissement des autres pathologies telles que le Vih/Sida, le paludisme et la tuberculose. Ils sont appuyés par des partenaires que sont Gfan (Global fund advocates network, CS4ME, ISA (Impact santé Afrique) et d’autres partenaires de la société de la société civile. Ce sont des organisations de la société civile (Osc) qui demandent au consortium de s’organiser et de se mobiliser.

La rencontre a été présidée par Ngoné Ndoye qui fut présidente d’une association et maintenant dans le CA. Elle fait partie des champions. Il y avait aussi Mballo Dia Thiam du SUTSAS, Aïssatou Mbaye de JAMRA. Entre autres personnalités et alliés, Abdoulaye Kâ, chargé de la décentralisation et des droits humains, représentait le secrétaire Exécutif du CNLS. Les organisateurs ont tenu à ce que ces trois (3) champions soient présentes. Par rapport à l’engagement attendu, précise la directrice de l’Ong AWA, ce sont plus les champions qui vont être au devant et les autres vont suivre.

Babacar Thiam de l’Ong AWA a fait savoir que les Etats donateurs s’étaient déjà engagés pour 2021- 2023.  Il a rappelé que beaucoup d’efforts ont été faits pour lutter contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme. M. Thiam avertit: «il ne faut pas attendre que le problème tombe sur nous; qu’on ne dise demain c’est à cause de la Covid-19 que les financements ont été réduits». A son avis, si bien de prendre en charge la covid-19 mais c’est mieux de s’occuper également des autres pathologies; «ce sont des problèmes de santé, de la communauté».

Les représentants des Osc (Ong AXA, Jamra, Nénuphar, Emad et Résopopdev) ont constaté que pendant cette période de pandémie du coronavirus des structures étaient désertées. La majorité de la population ne fréquentait plus les hôpitaux soit pour éviter la maladie, soit pour ne pas être indexé comme malade de Covid-19. Cette campagne de croisement est faite à travers 15 pays africains; au niveau de la Sous-région, ce sont des organisations francophones et d’autres organisations anglophones qui sont en train de mener les mêmes actions au même moment. C’est une campagne de trois (3) mois. Il s’agit pour les leaders des Osc de parler fort afin que les autorités fassent plus d’efforts pour l’accompagnement des problèmes de santé; que les ambassadeurs puissent recevoir leurs messages et sensibiliser leur pays donateurs de sorte que le financement qui était dévolu à ces maladies soit reconduit.

Les membres du consortium ont signalé qu’un autre financement a été mis en place pour la Covid-19. Au Sénégal, par exemple, ils ont fait état de structures de santé qui ne répondent pas à la réalité, qui n’ont pas pas d’équipement adéquat. Ainsi, ils souhaitent que les autres pays donateurs ne réduisent pas les financement prévus dans le cadre du NF3 qui va arriver en 2021.

 

 

Quitter la version mobile