Le ministre Abdou Karim Sall est bien décidé à protéger son environnement et pour cela, il serre les mesures en exigeant une consigne pour toutes bouteilles en plastique achetées. Dans une interview qu’il a accordé à Canal Afrique magazine, le ministre a précisé les deux régimes que la loi aborde : “La loi cible principalement les produits plastiques à usage unique ou produits plastiques jetables. Elle prévoit deux régimes: un régime d’interdiction et un régime de consigne”.
De l’avis du ministre de l’Environnement et du Développement durable, le système de consigne est en cours de conception. Une consigne est exigée à l’achat de tout produit contenu dans des bouteilles en plastique. Ainsi, le montant de la consigne est perçu par le vendeur au moment de l’achat et est restitué en cas de retour de la bouteille en plastique vide.
Selon Abdou Karim Sall, la protection de l’environnement a un coût :
« La protection de l’environnement a un coût. Il est vrai que le coût de la bouteille est intégré dans le coût du produit conditionné dans des bouteilles en plastique. Ce qui n’est pas le cas pour les bouteilles en verre qui sont dans la plupart des cas réutilisables par les producteurs. Mais ce qu’il faut comprendre dans ce système de consigne des bouteilles en plastique c’est que ce que le consommateur perd, il le gagne à travers l’amélioration de son cadre de vie et l’évitement des effets néfastes de la pollution plastique qui peut engendrer des dépenses de santé et de dépollution qui coutent beaucoup plus cher, sans compter les pertes économiques telles que la décimation du bétail et de la biodiversité aquatique. »
Parlant des vendeurs, il précise que tout vendeur est désormais tenu, en cas de retour, d’accepter les bouteilles en plastique et de les acheminer au point de collecte le plus proche : “Je dois préciser que la loi protège le consommateur. En effet, tout vendeur qui refuse un retour de bouteilles en plastique est puni d’une peine d’emprisonnement de quinze jours à un mois et d’une amende de cinquante à cent mille francs CFA ou de l’une de ces deux peines seulement.
Par Ch. Seck NDONG