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Agriculture, Tics, Pme-Pmi, Secteur informel… : Les propositions de l’ingénieur Senghane Diaham

L’ingénieur informaticien à la retraite, Senghane Diaham, qui compte mettre sur pied le Mouvement pour la Résilience et le Renouveau du Sénégal (M2rs), ne manque pas d’idées devant aider à la bonne marche du pays dans divers secteurs d’activités. Dans le domaine économique, le leader du M2rs préconise qu’on fasse des acteurs du secteur informel de véritables entrepreneurs pouvant faire des épargnes durables et des investissements à long terme. En cette période de la Covid-19, il estime nécessaire de trouver des moyens pour cela.

La gestion du pays préoccupe Senghane Diaham. Chez cet ingénieur informaticien à la retraite et titulaire d’un Dess en gestion des entreprises, ce ne sont pas les idées pour contribuer au développement de son pays qui manquent. Dans une déclaration, M. Diaham, membre de l’Alliance pour la République militant à Kaolack, qui va lancer le Mouvement pour la Résilience et le Renouveau du Sénégal (Mr2s), a réfléchi sur pas mal de propositions destinées à aider à la bonne marche du pays et qui concernent les secteurs économique, sanitaire, agricole, les Tics, la langue nationale, l’éducation et la gouvernance. Dans le domaine économique, Senghane Diaham préconise qu’on fasse des acteurs du secteur informel «de véritables entrepreneurs pouvant faire des épargnes durables et des investissements à long terme. Il faut trouver des moyens pour cela». Aussi, propose-t-il «de codifier tous les métiers du secteur informel (autant que faire se peut)». «Cette codification s’entend comme la définition : du cadre de travail (normes de construction d’un cadre de travail, des Conditions d’hygiène, des conditions de sécurité, des conditions d’accessibilité à la profession ; des différents niveaux de la profession; des conditions de rémunération des prestations». «Il s’agit de lister toutes les prestations faites et de définir avec les intéressés la rémunération exigée. Le but étant d’arriver à des revenus stables avec des prestations bien identifiées», fait comprendre l’ingénieur statisticien. «Il sera délivré un certificat d’exercice pour toute personne reconnue apte à l’exercice du métier» alors que «l’accès à tout métier codifié exige un minimum d’études (niveau 3ème secondaire)».

Pour les Pme, notre interlocuteur note l’existence de celles «qui assurent la promotion d’Entreprises» et celles «qui produisent des biens et services autres que les premières». Pour M Diaham, dans le  secteur de la santé «il est urgent d’y investir mais surtout de développer de nouvelles approches en matière sanitaire.  Pour le Sénégal il faut développer les infrastructures sanitaires et les déconcentrer».

«Chaque région devrait disposer d’un hôpital haut de gamme. Dans la logique de  la déconcentration de l’Etat notamment avec l’administration territoriale, les départements, arrondissements doivent disposer de structures sanitaires de niveau acceptable. Chaque groupement de villages devrait disposer d’un poste de santé. Le groupement étant défini par rapport à une distance raisonnable du point de centre de santé», explique le futur responsable du mouvement M2rs.

A propos de l’agriculture, l’ingénieur informaticien, «il manque deux problématiques à régler : la généralisation de la culture du riz ; le paysan ne devrait plus être acheteur dans le marché du riz mais au meilleur des cas vendeur. Il devrait prioriser la culture du riz qu’il consomme et ensuite faire d’autres variétés. Dans la situation actuelle, le paysan cultive de l’arachide qu’il vend pour acheter du riz».

«Une meilleure intégration de l’élevage dans le travail du paysan. Le cultivateur ou la coopérative devrait pouvoir intégrer dans ses activités ne serait-ce que pour sa consommation : la pisciculture ; l’aviculture et même l’apiculture. Le but ici est de faire travailler le paysan pendant au moins 11 mois sur 12 dans des activités qui lui permettent d’avoir son autosuffisance alimentaire», souligne l’ancien haut fonctionnaire du ministère de l’Economie et des finances.

Pour les Technologies de l’information et de la communication (Tic), Senghane Diaham milite pour «une déconcentration des applications informatiques par la création de centres régionaux des Tics. Les ressources humaines de ces centres vont développer toutes sortes de plateformes en E_spécifiques à la région. L’importance de ces applications n’est plus à démontrer». «Pendant le Covid-19 : le E_commerce a fait un bond en avant. Des citoyens ont passé leur commerce via des plateformes de commerce et acheter leurs articles. Le E-learning  ou formation en ligne, permet de suivre une formation à distance. Elle a été utilisée par beaucoup d’établissements d’enseignement. La E_money permet aujourd’hui d’avoir des services bancaires standards de transferts d’argent, de paiements de factures et de produits télécoms», relève l’expert. Qui est d’avis que toutes ces activités peuvent être élargies à la campagne dans le cadre de la déconcentration. Même «une application E_bourse développée pourrait permettre de régler le problème récurrent des grèves estudiantines pour le paiement de leur bourse», laisse entendre notre interlocuteur. Senghene Diaham a aussi poussé sa réflexion au point d’avoir des propositions tendant à améliorer le système de notation des agents de l’Etat, à proposer l’institution d’une langue nationale avec l’insertion de quotas de mots réservés aux autres ethnies et l’éducation sociale de l’enfant avec l’implication du quartier, entre autres propositions par exemple.

Par Ch. Seck NDONG

 

 

 

 

 

 

 

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