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Hommage à Borom Madiyana 1917-1991, 74 ans de vie terrestre: Serigne Souhibou Mbacké ou le Coran en chair et en os

Fils de Khadim Rassoul, il est de la même mère que le 3ème Khalifa général des mourides Serigne Abdou Lahad Mbacké , Sokhna Mariema Diakhaté, elle-même fille de l’érudit de Mewdou Mbackol Serigne Modou Asta Diakhaté.

A l’âge d’apprentissage du coran, il a été confié avec ses frères Serigne Abdou Lahad et Serigne Saliou, par le Cheikh à son oncle, frère de sa sainte mère, Serigne Amsatou Diakhaté. Ce dernier les confia à son cousin Serigne Mbacké Diakhaté de Ndiarém, mais garda son jaloux-oil sur eux, pour respecter scrupuleusement les consignes du Cheikh qui tenait à ce que sa progéniture maîtrise bien le coran à bas âge.

Né le 5 du mois de la descendance du premier verset du coran “Ikhra”, Borom madiyana consacra toute sa vie à enseigner le coran. La majeure partie des grands savants de sciences religieuses de la Muridiya viennent de son école. J’en veux pour preuve l’éloquent et pertinent porte-parole de khalife Serigne Bassirou Abdou Kadre, mais également ses frères, l’Imam Serigne Fallou et mon idole, le savant Serigne Moustapha Abdou Khadre pour ne citer que ceux-là.

J’ai eu la baraka de le côtoyer très jeune, j’étais à l’école primaire et passais mes vacances à Touba chez mon oncle Sadekh Sylla, père de mon cousin Moustapha Ndiagne, un ami d’enfance et Bara Sylla que nous venons de perdre la semaine dernière (que firdawsi soit sa demeure).

Rivalisant à être le plus connu par les fils de Serigne Touba de l’époque: Serigne Abdou Lahad, Serigne Abdou khadre, Serigne Saliou, Serigne Souhabou et Serigne Mourtalla, nous faisons chaque jour le tour de leurs maisons. Le soir, le couscous du dîner (dessou serigne bi) était squatté chez Serigne Souhibou. Étant parents et amis de nos papas, il nous recevait avec déférence et amour, il aimait discuter avec nous de notre programme scolaire, de ce que nous savions des nouvelles du pays et du monde. Sa culture profonde et transversale pour quelqu’un qui ne sortait jamais de Touba nous fascinait.

Un  homme de culture, un érudit, un grand enseignant, un soufi qui ne badine pas avec la charia s’en est allé le jour de l’anniversaire de sa naissance, encore le 5 du même mois, le meilleur des mois, Ramadan.

Que Allah le miséricordieux l’accueil au paradis firdawsi et continue de le rétribuer de ses bienfaits tant que le coran sera mémorisé sur terre et que son fils de Khalifa Serigne Cheikh Ahmadou Mbacké Séye  puisse continuer pour encore très longtemps son œuvre avec ses frères et sœurs !

Cheikh Makhtar Hakim Diop

Serviteur du SERVITEUR Khadiimoul Moustapha

 

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