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Enseignement coranique et mendicité: Thierno Aboubakry Kane invite les autorités à mieux s’occuper des daaras

Les disciples de Thierno Aboubakry Kane ont organisé la 19ème édition de la Ziarra annuelle, ce samedi, à Thiaroye- Hamdallaye 4. En présence de nombreux fidèles venus de toutes les régions du Sénégal, le marabout invite l’Etat à mieux prendre en charge les apprenants du coran au même titre que ceux de l’école publique. Et, il souhaite que les enseignants soient mis dans les mêmes conditions de travail que leurs pairs des établissements dits modernes.

Depuis 1987, Thierno Aboubakry Kane enseigne le Coran à Thiaroye- Hamdallaye 4. Beaucoup d’enfants devenus des pères de famille aujourd’hui ont fréquenté ce daara sis en pleine banlieue dakaroise sans jamais quémander. «Ici, dans ce daara, les talibés ne paient même pas la scolarité. Nous ne comptons que sur la bénédiction de Dieu», a indiqué le marabout. Cependant, il a fait savoir que depuis le Président Abdou Diouf, puis Me Abdoulaye Wade, à Macky Sall aujourd’hui, le gouvernement ne lui a apporté aucun soutien. Pourtant, tous les dirigeants des mairies de Thiaroye Gare, de la ville de Pikine, le connaissent et sont au courant de ce qu’il est en train de faire, comme action sociale, pour l’éducation des enfants de la localité. Mais jusque-là, personne d’entre eux n’est venu apporter sa contribution à l’organisation de la Ziarra annuelle.

La preuve, a relevé un de ses disciples Seydina Oumar Niang, est que l’école coranique dont dirige leThierno depuis 33 ans se trouve aux abords de la rue, dans un abri provisoire; et les autorités locales sont au courant. «Personne d’entre elles ne nous a remis de l’argent, ni une natte au service des apprenants», a-t-il lancé. Selon lui, l’Etat doit subventionner les écoles coraniques comme il le fait en faveur des établissements publics. Il invite les hommes de médias à jouer leur rôle déterminant pour la bonne marche de la société.

Aussi, le fils du marabout a précisé que le fait de quémander est un acte que les anciens ont pratiqué. «Beaucoup d’érudits, d’hommes de valeur ont passé par cette épreuve en apprenant le coran», a stipulé Ahmed Tidiane Kane. Cependant, il a fait état des situations qui obligent l’enseignant coranique à faire quémander ses talibés afin qu’ils puissent manger et s’habiller: «celui qui présente son enfant au marabout sans contribuer pour sa nourriture a failli à son devoir de parent; cela est un handicap pour l’enseignement du coran qui pourrait se faire à temps plein». A son avis les autorités sénégalaises, les croyants, doivent mettre au même niveau de prise en charge l’éducation publique (le français) et l’enseignement du coran. Pourtant, ceux qui maîtrisent le coran sont conviés aux baptêmes, mariages, funérailles, entre autres, pour jouer les tâches essentielles.

Le Thierno incite les musulmans à croire en eux-mêmes et à travailler pour la consolidation des acquis, la propagation de l’Islam qui est la dernière religion révélée par le prophète Mohamed (PSL).

 

 

 

 

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