Site icon DEVINFOS

Pour une bonne position du Sénégal dans la ZLECAf: L’ASN mise sur la conformité des produits locaux 

À l’ouverture de l’atelier de formation des membres des comités particuliers de certification de produits, le directeur général de l’Association sénégalaise de normalisation (ASN), El Hadj Abdourahmane Ndione, le 28 décembre 2020, a indiqué que le développement de la certification de conformité des produits sénégalais aux normes nationales va permettre de bien positionner le Sénégal sur le marché unique africain.    

Dans le cadre de l’intégration économique africaine et la stimulation du commerce intra-africain, la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) sera effective dès le 1er janvier 2021. Les activités de certification de produits et services connaissent une évolution très rapide. Ce qui nécessite, selon le directeur général de l’Association sénégalaise de l’ASN, El Hadj Abdourahmane Ndione, la mise à niveau et la formation des comités particuliers de certification (CPC).

Dans le cadre de son plan de riposte face à la pandémie, l’ASN a certifié plus de 200 entreprises sénégalaises de confection de masques barrières à Dakar et dans les régions, et a certifié une entreprise de production de gels hydro-alcooliques. «Mais pour les masques, à notre agréable surprise, même les petits producteurs, les petits tailleurs, beaucoup d’entre eux ont pu prendre des mesures nécessaires pour assurer la qualité et la sécurité de leurs masques», a relevé M. Ndione. Il s’y ajoute , selon lui, que l’ASN s’était déjà engagée dans la certification des produits avec l’huile brute d’arachide et l’eau filtrée purifiée vendue en sachet pour laquelle elle a été accréditée en 2017 selon la norme ISO 17065.

Aujourd’hui, avec l’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), M.Ndione trouve que la certification reste primordiale pour faire face à la concurrence. Le développement de la certification de conformité des produits sénégalais aux normes nationales va permettre, préconise-t-il, dans le cadre de l’intégration économique africaine et la stimulation du commerce intra-africain avec la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui sera effective dès le 1er janvier 2021, de bien positionner les produits sénégalais sur le marché unique africain affirme.

La certification va permettre, selon M. Ndione, de rassurer le consommateur sur la qualité des produits sur le marché et d’avoir un critère de choix.

Pour le contrôle du marché, le Dg de l’ASN a précisé qu’il faut distinguer l’inspection, qui est une activité régalienne de l’Etat et qui est conduite par des agents assermentés du ministère du Commerce, et la certification de conformité. A son avis, cette inspection peut déboucher sur des sanctions. «C’est différent de la certification de conformité que nous faisons, qui est une approche volontaire, mais qui facilite l’inspection et également aide le producteur à s’assurer que son produit suit, tout le temps, les exigences de la norme et de la réglementation. Nous intervenons dans le contrôle du marché à travers la certification de conformité»,a-t-il souligné. M. Ndione considère que c’est une approche volontaire; «c’est le producteur qui vient nous voir pour qu’on lui donne l’assurance, la preuve que son produit est conforme à la norme».

La finalité pour les organisateurs de cet atelier de formation c’est de ‘’gagner la confiance’’ du consommateur, mais aussi de rassurer les services d’inspection chargés du respect de la réglementation. Il faut aussi faire la différence entre les normes et la réglementation technique. Cette dernière est obligatoire et ne pas la respecter expose le contrevenant à des sanctions; alors que la norme est volontaire.

Pour une durée d’exécution de quatre ans, le PAIMRAI a commencé en octobre 2019 et devrait se terminer normalement au dernier trimestre de 2023. Il a pour objectif, soutien son coordonnateur Mor Fall, d’appuyer le renforcement des capacités de mobilisation des recettes et de contribuer à l’amélioration de l’attractivité de l’environnement fiscal sénégalais, en soutenant notamment certains projets et réformes phares retenus dans le Plan Sénégal émergent.

Le PAIMRAI a deux composantes techniques : le renforcement de la politique fiscale pour la mobilisation des recettes, d’une part, et le renforcement de la compétitivité et structuration des projets stratégiques du PSE, d’autre part. M. Fall a souligné que  l’action du projet au profit de l’ANS s’inscrit justement dans cette deuxième composante et est parfaitement en ligne avec l’ambition du Sénégal de mettre en œuvre une politique nationale de la qualité forte, répondant aux exigences internationales, comme réaffirmé par la loi portant Politique nationale de la qualité.

 

Quitter la version mobile