Site icon DEVINFOS

Transition agro-écologique au Sénégal : les acteurs des Osc se penchent sur les modalités d’une mise à l’échelle des pratiques agricoles…

Un atelier national de restitution sur la transition agroécologique s’est tenu, les 18 et 19 novembre 2019, à Dakar, à la place du souvenir africain. Cette rencontre est organisée par Enda Pronat, la FAO et les autres organisations de société civile réunies au sein de la dynamique pour la transition agroéccologique au Sénégal (DyTAES).

L’objectif visé par l’activité est de restituer les résultats des ateliers zonaux de consultations des communautés à la base à propos du processus de transition agro-écologique au Sénégal. Organisés du 05 août au 22 octobre 2019 dans les six zones agro écologiques du Sénégal, ces ateliers ont permis aux membres de la DyTAES de s’ouvrir aux acteurs locaux et de recueillir leurs perceptions sur l’agro-écologie, leurs avis et leurs recommandations spécifiques pour réussir la transition agro-écologique en cours au Sénégal.

Pendant deux jours, les acteurs ont réfléchi sur les modalités d’une mise à l’échelle des pratiques agricoles reposant sur l’approche agro-écologique au Sénégal. A ce titre, les autorités qui ont pris part à la cérémonie d’ouverture de la rencontre sont largement revenues sur les conditions du contexte favorable qu’il convient d’exploiter pour aller vers cette transition.

Ce contexte est notamment marqué par l’engagement du Chef de l’Etat du Sénégal qui a placé l’agro écologie parmi ses priorités pour le développement national. Cet engagement, combiné à la forte dynamique nationale observée dans le domaine de l’agro écologie, semble être une opportunité majeure pour concrétiser la transition au niveau national.

Il s’est agi de partager et mettre en débat les résultats des ateliers zonaux de consultations sur la TAE au Sénégal. L’atelier  a servi également d’espace pour présenter et amender les orientations majeures et les recommandations contenues dans le document de contribution aux politiques nationales sur la question spécifique de la TAE mais également par rapport à la politique foncière, avec laquelle elle entretient un lien évident.

Les acteurs de la société civile ont pris l’engagement de conduire un processus de co-construction d’un document de contribution aux politiques nationales sur la TAE en partant des préoccupations de la base. C’est dans ce sens qu’entre aout et octobre 2019, ont été organisés des ateliers de consultation dans les 6 zones éco-géographiques du Sénégal et auprès des consommateurs.

Parmi les principales problématiques évoquées par les populations pour la TAE, la sécurisation foncière des exploitations familiales a été citée dans toutes les zones. L’activité agricole reposant essentiellement sur cette ressource vitale, il est important de s’interroger sur comment celle-ci devrait être sécurisée, gérée et mise en valeur pour répondre efficacement aux enjeux et défis de la TAE. Ces questions pertinentes sont prises en charge de manière spécifique au niveau du Cadre de réflexion et d’action sur le foncier au Sénégal (CrafS) depuis près d’une décennie.

En effet, ce cadre multi-acteurs qui regroupe, OP, ONG, experts fonciers, juristes et chercheurs, a travaillé avec les communautés de base sur plusieurs volets ayant trait à ce domaine et développé dans le cadre du processus de réforme foncière des concertations décentralisées avec les populations, qui ont conduit à la production d’un document de contribution qui a permis d’enrichir le document de Politique foncière de la Commission nationale sur la réforme foncière. La DyTAES compte mettre à profit cet atelier national pour valoriser cet important travail qui vient enrichir le document de contribution aux politiques nationales sur la TAE.

 

 

Quitter la version mobile