Site icon DEVINFOS

Les doléances des éleveurs au ministre: La délocalisation et/ou la modernisation des foirails

Le ministre de l’Elevage et des producteurs animales, Samba Ndiobène Kâ, a effectué une journée de prise de contacts avec les acteurs du secteur, hier, aux foirails de Dalifort, Diamaguène, Rufisque puis au Cimel de Mbao. Après avoir bien noté les doléances soulevées par les éleveurs, la réponse du ministre a été automatique. Faisant comprendre qu’il y a de ces réactions qui ne reviennent pas directement à son département, il entend plaider pour des solutions issues d’une volonté commune de délocaliser et/ou de moderniser certains sites.

Suivant la directive du Président Macky Sall qui demande aux membres du gouvernement ‘’Fast track’’ d’être aux côtés des populations, la visite a permis au ministre de l’Elevage et des producteurs animales d’aller auprès, des partenaires, qui se trouvent au niveau de différents foirails; des petits ruminants à Dalifort et gros ruminants à Diamaguène. Après cette étape, Samba Ndiobène Kâ et la délégation qui l’accompagne se sont rendus au foirail de Rufisque pour terminer avec le Centre d’impulsion et de modernisation de l’élevage (Cimel) à Mbao.

Ce qu’il faut retenir au niveau des trois premières étapes, indique le ministre c’est d’abord l’enthousiasme des acteurs qui ont apprécié cette démarche. «Aussi nous avons beaucoup appris à ce niveau- là. Nous avons surtout noté l’ambiance qui prévaut dans ces environnements économiques, également la solidarité qui règne dans ces zones», a dit le ministre. En fonction de cela, le département de l’Elevage et des Producteurs animales a reçu pas mal de doléances et la réponse a été automatique. Le ministre a bien noté. «Il y a de ces réactions, elles ne nous reviennent pas directement. Ce que nous pouvons c’est de plaider», a relevé S. Ndiobène Kâ.

Au niveau des foirails, les acteurs ont évoqué les questions liées à l’environnement immédiat. Chez les petits ruminants, ils ont manifesté le souhait d’être délocalisé à Diamniadio. Ce que le ministre a apprécié. Par rapport à cela, il a rappelé que des initiatives ont été déjà enclenchées. Au niveau du foirail des gros ruminants, les éleveurs ont manifesté le désir de rester là où ils sont. «Par rapport à cela, nous ne sommes ni contre ni pour. Il va falloir discuter, échanger avec tout le monde à travers une approche participative pour que chacun soit impliqué afin de donner son avis sur des solutions appropriées. Dans ce sens, on ne peut que se féliciter», a-t-il fait comprendre.

La visite a permis au ministre de connaitre certaines contraintes liées à leur quotidien, à leurs activités économiques. M. Kâ a rappelé qu’au niveau du foirail des petits ruminants on recense des transactions journalières qui vont au-delà de 100 millions de francs Cfa par jour. Il considère que ce sont des activités économiques importantes qui participent un tout petit peu à stabiliser le pays mais également les finances de certaines communes. Selon lui, ça participe surtout à la création d’emplois pour les jeunes mais aussi l’autonomie d’une certaine frange de personnes. Pour cela, il trouve quasi important de porter une oreille attentive aux acteurs du secteur afin de résoudre leurs préoccupations, difficultés et problèmes.

Au niveau de Rufisque le ministre a noté que le foirail est implanté sur le terrain d’une tierce personne, un domaine privé. Etant donné que c’est une zone très bien utilisée par les éleveurs, il est important d’essayer de trouver une place beaucoup appropriée dans l’avenir mais aussi qui pourrait appartenir à une organisation des éleveurs pour pallier cette éventualité. Sur un domaine privé, il a fait comprendre qu’une délocalisation est possible à tout moment. «On ne souhaiterait pas que ça arrive à des moments où on en a plus besoin; parce que la Tabaski s’approche et il y pas mal d’évènements. Pour cela, il important de trouver un cadre beaucoup plus approprié avec tous les commodités pour permettre à ces opérateurs économiques de faire convenablement leur travail», a-t-il relevé.

Au niveau du Cimel de Mbao, le nouveau ministre en charge de l’élevage dit être très ému pour ce qu’il y a trouvé. «Quand on me parlait d’insémination j’entendais plutôt celui des ruminants notamment les moutons ou vaches. Au Sénégal, l’insémination des bovins est même plus vue et entendue. Mais l’insémination de volaille c’est quelque chose de très important à encourager», atteste-t-il. Cette technique entre dans le cadre de l’amélioration technique nos volailles d’autant plus qu’au Sénégal, l’activité avicole occupe une place centrale. Il a fait part de l’ambition de l’Etat à booster l’employabilité des jeunes appelés à assumer leurs responsabilités afin de faire décoller ce pays.

  

 

Quitter la version mobile