Depuis les épisodes de Centa et Meillia, l’Europe intensifie ses mesures anti-immigration ; mais rien n’avance au vrai sens du terme. Des embarcations de fortune quittent toujours le continent pour rallier l’Archipel espagnol des îles Canari ou encore l’île Italienne de Lampedusa. Des Italiens s’engagent dans le combat pour lutter contre l’émigration clandestine.
Au cours d’un entretien, Mario Perrone nous explique leur projet pour le Sénégal. Il est le président du conseil d’administration SENE ITALIA Trading developpement. Il évoque les raisons de sa visite au Sénégal en soutenant que les possibilités existent au Sénégal.
Quelles sont les raisons de votre visite au Sénégal ?
Mario Perrone : Nous avons un projet pour le retour des sénégalais de l’extérieur s’activant dans le domaine industriel en Italie ; sur les 500 il y’a au moins 300 sénégalais là-bas. Les sénégalais qui sont en Italie souhaitent rentrer au bercail. Ils attendent uniquement le démarrage du projet.
Que comptez-vous faire pour les jeunes qui prennent la mer ?
Vous conviendrez avec moi que le Sénégal a besoin d’une bonne industrie. Ceux qui prennent la mer devraient avoir la possibilité de rester chez eux.
Est-ce que les possibilités existent ?
Depuis un an et demi, je viens au Sénégal. Je pense que les possibilités existent pour aider les sénégalais à revenir chez eux. Même les sénégalais qui travaillent avec nous en Italie veulent rentrer. Je pense que le projet qui se réalisera au Sénégal aura un succès total. Nous allons offrir 10.000 postes de travail aux Sénégalais dans un laps de temps.
Est-ce le projet touchera les autres régions du pays ?
Nous aurons une grande société industrielle qui prendra au moins 500 personnes. Une équipe viendra au Sénégal pour tester le terrain.
Avez-vous l’accord du gouvernement sénégalais ?
Bien sûr. Depuis l’année dernière, nous parlons avec le gouvernement sénégalais. Le président Macky Sall a donné un avis favorable pour la réalisation de ce projet. Dans les tout prochains jours, nous allons signer un accord avec le gouvernement du Sénégal.
Quels sont vos secteurs privilégiés ?
Nous évoluons dans plusieurs secteurs surtout dans le domaine de l’émigration. Nous voulons aider les africains qui travaillent avec nous à rentrer chez eux. Aussi, nous allons lutter contre l’émigration clandestine.
L’Union européenne a échoué dans la lutte contre l’émigration. Pouvez-vous s’en sortir ?
Nous travaillons avec de nombreux africains; ce qu’ils cherchent en Europe, ils peuvent l’obtenir chez eux.
Prenez-vous le temps de conscientiser les jeunes qui traversent la mer ?
Depuis un an, je travaille dans ce projet. Au-delà du Sénégal, le projet a fait le tour du monde. Nous avons pris tous les atouts nécessaires et nous avons l’ambition de réaliser cette première société industrielle au Sénégal.