Conformément aux instructions du Président de la République, le département ministériel de l’Elevage et des Productions équines a fait sienne l’instauration systématique d’une démarche basée sur la concertation consensuelle dans un cadre partagé avec les acteurs.
La concertation a permis de formuler une stratégie de développement de la filière équine autour d’un modèle de financement durable pour la mise en place d’une industrie hippique pourvoyeuse d’emplois et de richesse.
Le consultant pour l’étude sur la stratégie de développement de la filière des équidés au Sénégal, Pr Cheikh Ly, et ses collaborateurs ont eu comme travail de faire un diagnostic de la filière ; notamment les chevaux de course mais également pour la traction, les ânes. Ils ont fait des propositions pour un renforcement de la filière, des capacités organisationnelles, une clarification des textes réglementaires pour que la filière puissent avancer et répondre à son potentiel.
Au cours de la rencontre tenue au ministère de l’Elevage et des Productions équines, les discussions ont fait apparaitre la question du dopage. Dans le cadre de la formulation d’un code, la proposition des consultants a été de faire en sorte que toutes les questions à l’organisation des courses hippiques, au manuel de procédure, aux questions du dopage, soient reprises de manière objective pour arriver à des solutions opérationnelles pour que la filière puisse évoluer et que le dopage puisse être prévenu, contrôlé.
A l’issue des discussions, Dr Mamadou Diop, consultant dans le cadre de cette étude a donné des conseils aux acteurs. Après la présentation de la stratégie, il recommande la mise en place dans de brefs délais un comité ad hoc consultatif pour que tous les acteurs de la filière, notamment ceux qui sont dans des domaines de chevaux de course, ceux qui s’activent sur le transport hippomobile, les chevaux, les ânes de trait, puissent s’assoir, se concerter afin de voir quels sont les problèmes qui affectent la filière.
Il s’agit pour M. Diop d’être ensemble pour trouver les solutions en rapport avec les services publics afin que le développement de la filière des équidés au Sénégal puisse se faire dans de bonnes conditions. Il a fait état d’un plan d’action déjà établi de cette stratégie qui couvre différents aspects.
Pour démarrer, les consultants ont essayé d’identifier deux projets dont le premier est axé sur les problèmes d’ordre institutionnel, les questions d’organisation. Ils ont fait comprendre que sans organisation, sans renforcement de capacité des acteurs, on ne peut rien entreprendre. Ainsi, ledit projet se focalise sur le renforcement de capacités des acteurs, de leur méthode et organisation. L’autre projet s’intéresse au bien- être animal qui, actuellement, constitue un enjeu et une préoccupation.
Les gens qui exploitent les animaux, des chevaux et des ânes, doivent respecter les conditions visant le bien-être en évitant la maltraitance. Il importe de de faire en sorte qu’ils sachent comment soigner les équidés, les entretenir, les nourrir. De l’avis des consultants, les véhicules hippomobiles doivent appliquer les normes établies, on ne surcharge pas les animaux.
Il y a un arrêté qui réglemente mais la question reste à savoir comment le mettre en œuvre afin que les utilisateurs des animaux le comprennent. Si les équidés sont dans un bien-être, trouvent les consultants, cela permet aux usagers de produire plus et de générer des revenus pour les familles surtout en milieu rural.