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L’opposition ou l’incarnation de la contestation puérile…

La commission nationale de recensement des votes a publié, le 28 février 2019, les résultats provisoires de l’élection présidentielle, l’opposition conteste encore et refuse de faire un recours devant l’instance compétente. Cette posture qui défie l’élégance républicaine ne surprend guère les analystes politiques et les citoyens avertis. En vérité, la strategie de l’opposition fait montre d’un égo surdimensionné et d’un manque d’humilité qui sort de l’ordinaire.

Fort de ce constat, j’en appelle à la responsabilité de chacun et de tous pour sauvegarder l’héritage de Senghor, de Diouf et de Wade. Cette invite est décernée particulièrement à la jeunesse de mon pays qui est souvent l’agneau du sacrifice de certains acteurs égarés. Durant tous les évènements regrettables, ce sont des jeunes qui sont tués, emprisonnés, persécutés et qui en sortent souvent avec un handicap à jamais. Les incidents de Tambacounda et les violences préélectorales de 2011 suffisent comme exemples pertinents. L’heure d’une prise de conscience individuelle et collective a sonné. La Patrie est au-dessus de nos intérêts personnels. J’invite les leaders qui analysent la réalité suivant un prisme déformant pour entretenir une clientèle politique et sauvegarder leurs propres intérêts à se ressaisir.

M. le Premier Ministre Idrissa Seck, vu son expérience et les stations occupées, doit nous épargner de ce flou incertain dans lequel la jeunesse se perd. Il est tenu cette fois-ci, avec ses compagnons, d’accepter la volonté du peuple souverain qui a choisi son Président, à travers un plébiscite. Pour marquer l’histoire, à l’honneur de la démocratie Sénégalaise saluée par le monde entier, les vaincus de l’élection présidentielle du 24 février 2019 devraient, en bons républicains et avec humilité, appeler le vainqueur pour le féliciter, gage d’une collaboration franche au service exclusif de notre pays. Cela permettrait de rendre plus belle l’image de notre belle démocratie.

Cependant, il est bien de préciser que la volonté du peuple exprimée à travers les urnes surclasse et surpasse la portée d’un coup de fil d’un seul individu qui reconnait sa défaite. Le président élu peut bien gouverner librement et aisément pour respecter scrupuleusement le pacte de confiance qui le lie au peuple souverain, car sa légitimité ne se mesure guère à l’aune des appels téléphoniques des perdants. Si tel était le cas, tout chef de service client d’opérateur téléphonique serait Président, ou aurait la légitimité d’un chef d’Etat. 

Il n’y aura que la paix au Sénégal. Notre pays est déjà béni par nos guides religieux dont la sagesse et la foi sont à saluer.

Les candidats déçus devraient se départir de leurs calculettes qui les projettent vers des schémas et autres scénarii absurdes dictés par les prochaines élections locales.

Demain fera jour et des masques vont tomber. Les vrais patriotes sont ceux qui placent la cohésion et la concorde nationale au-dessus de leurs ambitions démesurées. Le peuple a choisi. Et le Président élu est celui de tous les Sénégalais d’ici et de la diaspora. Ce qui importe maintenant c’est l’unité autour de l’essentiel pour garantir l’émergence de notre pays et son intégration dans le cercle restreint des nations prospères et développés. Nous en avons les possibilités et le potentiel, au vue de nos ressources naturelles, de notre capital immatériel et du désir indéfectible et irréversible du peuple au changement. Nous y parviendrons, avec l’ouverture d’esprit et l’amour de notre chère patrie, le Sénégal. 

Aucun leader ne devrait accepter de ramer à contre-courant de la volonté populaire clairement exprimée au soir du 24 février 2019. Chers candidats déçus n’acceptez pas d’être l’otage de vos coalitions hétéroclites, composées de leaders aux orbitales politiques indéfinies dont vous serez le noyau. Le choix désespéré de ne pas faire de recours devant le conseil constitutionnel, seule instance compétente en la matière, dévoile un plan de manipulation politicienne des consciences face à l’évidence. Fort heureusement, vous n’avez pas la force de SPARTACUS.

Pour cette fois, le refus et la contestation ne passeront pas. Ressaisissez-vous et redescendez de Mars ou de Jupiter pour nous rejoindre, en paix, sur la terre fertile de Senghor, de Diouf, de WADE et de Macky.

 Dr Diomaye DIENG

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