Dakar, 3 jan (APS) – Le slameur gabonais « Kemit » de son vrai nom Franck Mboumba, qui réside au Sénégal depuis 2012, vient de sortir un nouvel album, son deuxième, disponible pour le moment en format numérique sur le site web de l’artiste.
Intitulée « Azania », cette production de douze morceaux suggère une orientation de l’artiste vers la chanson et surtout le rap, à partir de certains de ses titres dont « La vie en rose » ou « L’écrivain de l’oralité », une manière pour l’artiste de mesurer « les limites du slam ».
« En tournée, j’ai réalisé que la chanson avait beaucoup d’impact parce que les gens chantaient mes morceaux en même temps que moi, du coup, je me suis dit que c’est peut être un bon choix de m’intéresser à la chanson », a expliqué l’artiste, arrivé au Sénégal pour des études de droit.
Le slam « va dans tous les sens et c’est épuisant. A la base, mon combat était de démocratiser le slam, mais parfois, je le trouve très limité. J’ai besoin d’aller plus loin. Le slam me limite », a-t-il ajouté.
Dans d’autres morceaux de ’’Kemit’’ comme « What I Want » (Ce que je veux en anglais), chanté en featuring avec Awa Ly, chanteuse sénégalaise de la diaspora, les sonorités jazzy ou blues donnent de la délicatesse au style de ’’Kemit’’, au point de le rendre difficilement catégorisable.
L’artiste refuse d’ailleurs d’être classé dans « une case » musicale. « J’aime être dans les extrémités, être libre », dit le slameur gabonais, qui a déjà sorti en 2016 un premier album intitulé « Bilime » (Les années en langue punu du Gabon) et un recueil de poèmes titré « Damné en année » (2017).