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Réhabilitation des aéroports du Sénégal: Le ministre Maïmouna Ndoye Seck fait état d’un projet de modernisation des aéroports du Sénégal

Le lancement du Programme de Réhabilitation des Aéroports du Sénégal (PRAS), à Saint Louis ville historique pour l’aviation civile, constitue assurément le dernier jalon dans la mise en œuvre du projet de développement du Hub Aérien sous- régional, projet phare du Plan Sénégal Emergent (PSE).

Le premier volet du PRAS, indique le ministre Maïmouna Ndoye Seck, sera suivi par d’autres qui concerneront d’autres aéroports, en application de la décision du Chef de l’État de moderniser tous les aéroports du Sénégal, avec une priorité sur Cap Skirring, Kolda et Sédhiou. Une enveloppe de 250 millions FCFA est inscrite sur le Budget Consolidé d’Investissement (BCI) 2019 afin de lancer les études pour identifier les travaux nécessaires à la mise en conformité de ces aéroports.

Après la mise en service de l’Aéroport International Blaise Diagne qui est l’un des aéroports les plus modernes en Afrique et l’envol de la compagnie nationale Air Sénégal SA, le Président de la République, Macky SALL, matérialise avec le PRAS son ambition de faire du Sénégal le principal hub aérien de l’Afrique de l’Ouest, par le renforcement du maillage du territoire en terme d’infrastructures aéroportuaires qui participent au désenclavement des régions les plus reculées pour une exploitation optimale de leurs potentialités économiques.

Cet ambitieux programme, indique le ministre Maïmouna Ndoye Seck, comporte plusieurs volets dont le premier porte sur la reconstruction, par la  société tchèque TRANSCON ELECTRONIC SYSTEMS, de cinq (5) aéroports que sont Saint-Louis, Ourossogui/Matam, Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou, pour un coût global de 98.979.371.681,59 de francs CFA, financé à hauteur de 85% par la Czech Export Bank et à hauteur de 15% par le Budget Consolidé d’investissement (BCI) du Sénégal.

Les travaux prévus sur une durée totale de 47 mois, porteront sur tous les aspects relatifs à la modernisation et la mise aux normes internationales de ces aéroports ; il s’agira notamment de reprendre les pistes qui seront allongées et élargies, avec un système de balisage adéquat, afin de pouvoir recevoir les avions de référence retenus. Les aérogares, intégrant des salons VIP, les tours de contrôle, les stations météorologiques ainsi que les bâtiments techniques seront reconstruits et dotés d’équipements répondant aux normes techniques de dernière génération. Les matériels nécessaires à l’exercice d’activités d’assistance en escale, tels que le matériel roulant, les chargeurs bagages, les tracteurs de remorquage,  les chariots à bagages, les escaliers avions entrée et sortie passagers etc., seront également mis à disposition au niveau de tous les aéroports reconstruits dont les périmètres seront sécurisés avec la construction de murs de clôture respectant les normes de sécurité et de sûreté. Pour les aéroports de Saint-Louis, de Ziguinchor et de Tambacounda, des équipements de stockage du kérosène, ainsi que les systèmes de gestion de l’approvisionnement seront mis en place pour compléter le dispositif.

La première phase de ce premier volet du PRAS, portant sur les aéroports de Saint-Louis et de Ourossogui- Matam, devrait être achevée d’ici la fin de l’année 2020, alors que la seconde relative aux aéroports de Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou, est prévue sur la période 2021-2023. Toutefois, les études préliminaires de cette dernière phase seront réalisées en même temps que les travaux de la première phase. Avec son nouvel aéroport dont la première pierre est posée en même temps que le lancement du PRAS, la région de Saint-Louis sera dotée d’un outil de développement économique performant, dans le contexte d’exploitation des importants gisements gaziers et pétroliers découverts aux larges de ses côtes.

L’aéroport de Saint-Louis disposera  ainsi  d’une piste de 2500 m de long et 45 m de large, avec une voie de circulation parallèle de 23 m et d’un parking pouvant accueillir deux ou trois avions selon leur taille. Les balisages diurnes et nocturnes seront repris, avec un balisage central, afin de garantir de meilleures conditions d’atterrissage et de décollage. La hauteur de la tour de contrôle sera portée à 19 m et des équipements modernes installés pour permettre aux techniciens de faire leur travail dans les meilleures conditions possibles.

L’aérogare des passagers qui sera réalisée sur une superficie de 1750 m2, à côté d’un salon VIP de 250 m2, présentera tous les critères de qualité et de confort. Quant à la caserne de lutte contre les incendies, dont le niveau sera relevé à 6, elle sera construite sur une superficie de 750 m2 et équipée de trois véhicules d’extinction d’incendie. Le projet prévoit aussi la réalisation d’un hangar de stockage des équipements et des véhicules sur une superficie de 750 m2 pouvant accueillir deux véhicules de patrouille, une ambulance, un véhicule sanitaire, une citerne à eau potable. Un groupe électrogène, un chargeur, deux démarreurs à air, deux tapis livraison bagages, trois tracteurs de remorquage, huit chariots à bagages, trois escaliers avions entrée et sortie passagers complètent le dispositif du nouvel aéroport de Saint-Louis.

 

 

 

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