«Nous sommes dans un pays de droit et quand nous avons une association reconnue par l’Etat, nous pourrons aller vers la recherche de fonds pour soutenir les opérateurs économiques aquaculteurs du Sénégal», a indiqué le Dr Abdoulaye Djiba professeur d’aquaculture, président de la Plateforme. Il a souligné que le secteur de la pisciculture est confronté à des difficultés depuis des années. «Nous avons créé la plateforme pour échanger et recueillir tous les renseignements nécessaires sur le blocage du développement de l’aquaculture», a relevé Dr Djiba. Conscient des difficultés auxquelles le secteur aquacole est confronté, le professeur Djiba a avoué qu’il faudra résoudre trois (3) problèmes qui font que le secteur peine à décoller. «Il faut, premièrement, des aliments de qualité fabriqués au niveau national parce qu’on ne peut pas développer le secteur au Sénégal en comptant sur un autre pays.
Le jour où les pays partenaires ne pourront pas donner des aliments convenables en quantité, des milliers de tonnes de produits aquacoles vont mourir. Deuxièmement, tant que les petits poissons ne sont pas produits pour fournir aux gens qui vont faire le travail, les problèmes va rester comme il est. Troisièmement, il faut beaucoup de formations pratiques», a-t-il énuméré avant de préciser que si ces trois fléaux sont réglés, les parties prenantes vont partir d’un point à un autre.
Prenant l’exemple de la Norvège et de la Chine qui fournissent du poisson partout dans le monde, Dr Djiba précisera que le Sénégal ne devrait pas traîner les pieds: «pourquoi pas chez nous où on a de l’eau, des terres». Ici, les gouvernements qui se succèdent ont tout le temps promis de faire plus. «Combien de tonnes…en 2018 ? Et nous n’avons même pas 3 000 tonnes. Ce sont ces problèmes que nous voulons recenser pour pouvoir les régler définitivement afin que le sénégalais retrouve dans sa marmite ce qu’il avait l’habitude de manger, le poisson de taille», a-t-il poursuivi.
Aussi M. Doudou BA a soutenu que les sénégalais, tous secteurs confondus, se sont rendus compte que le stock halieutique est complètement au ras. «Donc, l’alternative c’est la pisciculture», a déduit l’expert en aquaculture. A l’issue de cette réunion, ils envisagent de recenser tous les problèmes et essayer avec l’Etat de régler cette situation. A travers cette Plateforme qui s’ouvre au monde entier, les acteurs aquacoles s’engagent à booster ce secteur au niveau africain voire mondial.